INTERVIEW FANNY BÜHLMANN - AMBASSADRICE MOOD

Quand et comment as-tu commencé le surf ? Etait-ce un choix ou un hasard ? Raconte-nous un peu ton parcours jusqu'ici.

J’ai commencé le surf l’été de mes onze ans lors de mes vacances en famille en Bretagne. Cela faisait environ sept ans que nous venions régulièrement en Bretagne pour les vacances durant lesquels je passais déjà des heures dans l’eau en bodyboard. Je me suis toujours sentie bien dans l’eau et j’attendais avec impatience les vacances à la mer. Cette année, nous avions acheté des stand up paddle pour profiter des lacs suisses et j’ai eu l’idée d’essayer d’en faire sur les vagues en Bretagne. C’est comme ça que l’envie de surfer est venue. Afin d’apprendre les bases de la glisse, ma mère m’a proposé de suivre un cours de surf à la baie des Trépassés, un spot de surf situé dans le Finistère, qui me reste cher à ce jour. J’ai tout de suite croché et après plusieurs jours de cours mon père m’a acheté ma toute première planche.
Depuis ce jour, j’ai consacré toutes mes vacances à surfer et après trois ans ainsi, j’ai commencé les compétitions. Ce n’était pas facile car habitant en Suisse, je ne pouvais pas m’entrainer régulièrement et j’arrivais souvent sur les compets sans avoir pu surfer depuis plusieurs mois. Malgré cela, j’ai fait plusieurs bons résultats sur le circuit breton et c’est ainsi que mon prof qui m’avait initée au surf et suivie jusque là m’a parlé du CLE et Pôle espoirs de La Torche, une structure bretonne dédiée au surf de haut niveau.
Les sélections pour intégrer cette structure étant très exigeantes, je me suis donnée une année pour progresser et améliorer mes résultats avant de finalement me présenter en mai 2018. Les sélections se font tout d’abord sur dossier, et donc sur les résultats scolaires (devant être très bons) et les résultats en compétition, le but étant d’allier performance sportive et scolaire. Ensuite se déroule un test de capacité physique et de surf. 
Le nombre de place étant restreint et la réponse n’étant donnée que fin juin, période durant laquelle j’étais en plein examens de fin de scolarité, je stressais beaucoup, ne sachant pas même si mon rêve allait se réaliser et dans quel pays j’allais vivre trois mois plus tard…
La réponse fut positive et je devins ainsi la première étrangère à intégrer la structure d'entraînement bretonne. L’organisation a été importante entre l’internat, l’inscription au lycée français et le fait de devoir trouver une famille d’accueil pour le week-end.
Ce même été, la fédération suisse de surf (SSA) m’a sélectionnée pour faire partie de la team junior.

Est-ce facile d'assimiler études et sport à cet âge et comment t'y prends-tu ?

Le lycée travaillant en partenariat avec la filière de surf de haut niveau nous avons la chance de profiter d’horaires arrangés afin de nous permettre de nous entraîner tous les jours. Je finis ainsi les cours à 16h deux fois dans la semaine et le mercredi à 13h. Nous allons donc surfer dans les trois cas jusque vers 18h30. Il y a également deux entraînements de préparation physique dans la semaine de cours de 17h30 à 19h. Le repas à l’internat étant à 19h, je vais directement manger. Ma journée est donc bien remplie mais je dois encore étudier de 20h à 21h. Après cela il est enfin temps de prendre sa douche et d’aller se coucher. Le samedi j’ai un entrainement de surf de 3h30 et le dimanche est le seul jour de freesurf (où je surf pour moi, sans entraînement particulier), sauf en cas de week-end de compétitions.
Étant toujours obligée de bouger et de m’occuper, je dois dire que ce rythme plutôt intense me convient bien même s’il peut être difficile de faire ses devoirs tard le soir, après l'entraînement plutôt fatiguant. Durant la période hivernale c’est d’autant plus dur car le vent violent, les grosses houles et l’eau froide rendent nos entraînements très exigeants physiquement mais également mentalement. 
Cependant, mes résultats scolaires étant satisfaisants et m’étant très bien adaptée à ma nouvelle vie, on peut dire que tout va pour le mieux !

Quels sont tes objectifs à court et long terme ? Tu nous a parlé de futures grosses compétitions; quel est ton état d'esprit par rapport à ça ? Raconte-nous ta préparation avant un tel évènement.

Pour cette année, mes objectifs sont de progresser tant au niveau technique qu’au niveau tactique en compétition afin de mieux gérer ma performance. Je vise des demi-finales aux coupes de France qui ont lieu fin septembre, un podium aux championnats suisse de surf (ayant lieu en Espagne en octobre) et d’aller le plus loin possible durant les championnats du monde en Californie où je vais représenter la Suisse. En début d’année prochaine aura également lieu les premières étapes du circuit européen junior dans lequel je souhaite améliorer mon classement.
À long terme, je souhaite rentrer dans le circuit européen, puis international si possible, adulte. Bien sûr, avec la récente intégration du surf au Jeux Olympique mon but ultime serait de représenter la Suisse aux J.O 2024. Ce serait juste incroyable et je suis prête à travailler dur pour cela.
Avant de grosses compétitions, nos entraînements sont essentiellement composé d’un enchaînement de séries de vingt minutes (comme en compet) durant lesquels nous devons remplir différents objectifs afin d’être capable de donner le meilleur de notre surf en un court laps de temps. Le but est de consolider ce que l’on sait faire, le travail purement technique étant fait durant l’hiver pendant lequel nous n’avons pas de compétition. La préparation physique est axée sur l’explosivité, du fractionné, de l’effort intense en un court temps. Mon problème en compétition est la gestion du stress, mais grâce à un travail sur moi-même j’ai bien réussi à améliorer cela cet été, même si un gros travail mental dès la rentrée sera nécessaire afin de me préparer aux grosses compétitions qui m’attendent.

Cela fait peu de temps que tu es ambassadrice de la marque mood. Qu'en penses-tu ? Qu'est-ce qu'elle t'inspire ?

 Ma famille et moi-même étions clients chez Mood depuis plusieurs années déjà lorsque ma vie à changé et que je me suis pleinement investie dans le surf. Le concept m’ayant déjà séduit, de par le fait de changer d’addon suivant son humeur et par cette marque  d'un esprit spécialement ouvert fait de découverte, de sport et de dynamisme. Je me suis renseignée sur les différents ambassadeurs Mood déjà présents et j’ai tenté le coup.
Ça à vraiment été une immense surprise lorsque j’ai appris qu’ils étaient intéressés ! Je suis vraiment ravie d’être ambassadrice de Mood car les échanges sont très enrichissants, que ce soit avec les responsables de la marque où avec les autres ambassadeurs venant de milieux tous différents, de plusieurs pays. J’ai d’ailleurs déjà pu rencontrer Jessica Falcy, ambassadrice Mood, lors d’une classe de crossfit, ce qui a été un super moment.

Cela fait peu de temps que tu es ambassadrice de la marque mood. Qu'en penses-tu ? Qu'est-ce qu'elle t'inspire ?

Je dois avouer que j’ai eu un coup de coeur sur la collection des droits de l’homme, car la cause est importante et comme nous le savons tous, ces droits ne sont pas encore respectés partout dans le monde. Le dernier addon de cette collection (article 6) me plaît énormément de par son design et sa signification. 
Ma bague me suit lors de mes entraînements physiques ou mental et lors de mes voyages mais je l’enlève généralement lorsque je surfe de peur de la perdre.
J’aime bien changer d’addon, que ce soit dans la vie courante ou pour mes entraînements, mais je les mets toujours sur une base small arrondie, qui est ma préférée.