L'histoire de ... đŸ§šđŸŒâ€â™‚ïž

"L'histoire de...", un conte de NoĂ«l, en 24 chapitres đŸ§šđŸŒâ€â™‚ïž

 đŸŽ Prologue de NoĂ«l 🎁

L'histoire de notre lutin, on l'a Ă©crite jour aprĂšs jour... Oui oui, pour de vrai, en se demandant ce qui pouvait bien lui arriver chaque matin... Et on y est arrivĂ© đŸ§šđŸŒâ€â™‚ïž 

Son histoire, ou plutĂŽt les aventures qu'il a vĂ©cu durant son pĂ©riple, sont inspirĂ©es d'Ă©pisodes de cette annĂ©e 2022. Des Ă©pisodes rigolos, certains plein d'Ă©motions, des combats aussi 😂. On espĂšre que vous avez, avec notre lutin, fait un joli voyage et que vous ĂȘtes bien arrivĂ©s, ce 25 dĂ©cembre, lĂ  oĂč votre coeur bat, avec de la poussiĂšre d'elfes de NoĂ«l plein la tĂȘte ... 

Ah oui, au fait, notre lutin va bien, il est tout amoureux, et a une folle envie de reprendre, dĂšs demain son marteau, sa lime, ses fraises, et pourrait bien continuer sa petite histoire de vie en trĂšs douce compagnie.

Faites de beaux rĂȘves notre mood family, et surtout gardez votre Ăąme d'enfant.

C'Ă©tait "l'histoire de..." racontĂ©e et contĂ©e par vos lutines mood

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  Pour lire le conte dans son entier (jusqu'au dernier chapitre Ă©crit...) regardez ci-dessous....

Chapitre premier
Il était une fois l'histoire de... De ce lutin.
Ce lutin, il n’est pas trĂšs grand, il a un nez tout rond, des cheveux en pagaille. Depuis de longues annĂ©es, notre lutin joue avec les matĂ©riaux, crĂ©e des reliefs, des contrastes, il brosse, martĂšle, lime, brase, meule
 Comme tous les lutins me direz-vous. Mais il a une particularité  Il semble avoir comme un Ă©noooorme flux d’énergie qui se propage Ă  l’intĂ©rieur de lui quand il 
 bouge. Quand il se dĂ©place, on devine comme des Ă©clats de lumiĂšre, des Ă©tincelles qui jaillissent de son petit corps de lutin. Il virevolte Ă  mille Ă  l’heure, ne s’arrĂȘte jamais, c’est comme s’il se nourrissait de ce qu’il crĂ©e et que son Ă©nergie intĂ©rieure se rechargeait en virevoltant de partout.


Notre lutin, on le retrouve bien sĂ»r Ă  l’atelier mais pas seulement, car ça lui arrive de disparaitre tout Ă  coup quelques heures et revenir, les Ă©toiles plein les yeux, encore plus Ă©bouriffĂ© que d’habitude, les poches pleines de pierres prĂ©cieuses. De temps Ă  autre, Ă  la tombĂ©e de la nuit, on le voit partir dans la pĂ©nombre et on le retrouve au petit matin Ă  l’atelier, les mains encore noircies, en train de ranger son Ă©tabli, oĂč s’alignent des dizaines d’anneaux en DamassĂ©.


Et puis un jour, au petit matin, une fĂ©e le retrouve  assis en tailleur, la tĂȘte tombĂ©e, les bras ballants. Il semble comme
. Ă©teint. A l’arrivĂ©e de la fĂ©e, il lĂšve tout doucement la tĂȘte et elle dĂ©couvre des yeux tristes, sans Ă©clat, visiblement rougis par les larmes qui ont dĂ» couler de longues heures. La fĂ©e, qui connait notre lutin depuis toujours, lui demande ce qu’il s’est passĂ©.

Il lui rĂ©pond simplement qu’il ne croyait plus au pĂšre NoĂ«l. Que tout ça n’était qu’une mascarade.
La petite fĂ©e se rend compte trĂšs rapidement de l’urgence de la situation. Sans bouger ni crĂ©er, notre lutin allait pĂ©rir. Comment faire pour lui faire retrouver cette Ă©nergie qui avait Ă©tĂ© comme aspirĂ©e ?
Une seule solution. Envoyer notre lutin sur le chemin qui mĂšne au Mont Korvatunturi, lĂ  oĂč se trouve le village du PĂšre NoĂ«l. La fĂ©e sait Ă  quel point le parcours est difficile, semĂ© dïżœïżœïżœembuches, de rencontres malfaisantes, d’impossibles
 Mais c’est la seule solution, et il doit partir immĂ©diatement, sa vie en dĂ©pend.
Le lutin regarde encore une fois la fĂ©e dans les yeux et il comprend qu’il n’a pas le choix. Il doit y aller. Il se lĂšve difficilement, met son sac Ă  dos, regarde une derniĂšre fois l’atelier et s’enfonce dans la brume, en direction du Nord.

L’histoire de
 Chapitre deux

Notre lutin marche toute la nuit, l’esprit vide. Il ne voit rien, ne sent rien. Il continue, pas aprĂšs pas, sans ĂȘtre capable de percevoir la nature qui l’entoure. Pourtant, chaque pas posĂ©, chaque arbre frĂŽlĂ© crĂ©e une minuscule Ă©tincelle qui lui donne la force d’avancer.

Les premiĂšres lueurs du jour se devinent Ă  l’horizon et notre petit lutin regarde enfin ce qui l’entoure. Le paysage est féérique, une brume recouvre le grand lac qu’il dĂ©couvre un peu plus bas, il lui semble deviner des chevreuils au loin qui se baladent paisiblement. Ses pieds chassent doucement les feuilles au sol qui semblent presque 
 chaudes. Notre lutin se faufile Ă  travers les pieds de Vignes et en touchant les ceps, il sent un chaleur de plus en plus intense se propager d’abord dans ses doigts, sa main, tout au long de son bras jusqu’à sa poitrine. Son coeur commence Ă  battre fort, il entend ce boom, boom, boom


AttirĂ© par les battements de son coeur il s’arrĂȘte, car il entend comme un Ă©cho
 Ă  quelques pas de lĂ . Boom
. Boom
 Boom
. Il s’approche et 
 ohhhhh mais qui sont ces petits bonhommes minuscules ? Et surtout
 que font-ils ?

Il s’approche encore et dĂ©couvre un petit atelier cachĂ© derriĂšre la derniĂšre rangĂ©e de vignes. Un des bonhommes tape au marteau sur petite plaque de mĂ©tal, son enclume fait rĂ©sonner les coups. Boom
 Boom
 Boom
 Le mĂ©tal est encore rouge sombre car il vient d'ĂȘtre sorti du feu cachĂ© dans une butte de terre juste Ă  cĂŽtĂ© de l’enclume. La petite plaque prend, Ă  chaque coup de marteau, peu Ă  peu, une forme de cercle, comme 
 un anneau, oui c’est ça, un minuscule anneau.

A ses cĂŽtĂ©s, un autre bonhomme a dans ses mains une magnifique feuille de vigne et Ă  l’aide d’un crayon qui semble Ă©norme dans les doigts du petit bonhomme, notre lutin le voit dessiner dĂ©licatement les pourtours de la feuille, chaque petit dĂ©tail, minutieusement, sur tout le tour de l’anneau de mĂ©tal.

Notre lutin est captivĂ© par cette troupe de petits bonhommes minuscules, et s’approche encore
 Il voit alors un autre petit bonhomme avec un chalumeau et une sĂ©rie d’anneaux Ă  ses cĂŽtĂ©s. Et ohhhhh, il est en train de dĂ©couper l’anneau ! Notre lutin voit apparaitre un cercle de feuilles, avec tous les dĂ©tails, c’est d’une finesse !

Notre lutin n’en croit pas ses yeux. EmerveillĂ©, il comprend que ces petits bonhommes prĂ©parent des trĂ©sors comme lui il prĂ©parait d’autres trĂ©sors Ă  l’atelier quelques jours auparavant et se dit que peut ĂȘtre
 peut ĂȘtre
 un jour il pourra y retourner. Il se rend compte que le soleil va bientĂŽt se lever et il doit maintenant reprendre sa route vers le Nord.

 

L'histoire de... chapitre trois

Notre lutin continue sa route, encore Ă©merveillĂ© par le spectacle des ces petits bonhommes minuscules qui dĂ©coupaient ces sublimes feuilles de mĂ©tal pour en crĂ©er des anneaux. Perdu dans ses pensĂ©es, il marche, marche, marche sans se rendre compte que le paysage commence Ă  changer. Il s’enfonce dans une  forĂȘt dense, le terrain est de plus en plus accidentĂ©, le vent glaçant.

AprĂšs plusieurs heures Ă  traverser des ronces, des troncs d’arbres tombĂ©s au sol, des branchages griffants, il dĂ©couvre devant lui, dressĂ©e comme par magie, une grande porte mĂ©tallique noire.

Chose trĂšs trĂšs Ă©trange, elle semble tenir droit sans support, et derriĂšre il ne voit que la forĂȘt. Quelle absurditĂ©, pense le petit lutin, de poser une porte au milieu d’une forĂȘt !

IntriguĂ©, il s’approche et dĂ©couvre un message gravĂ© dans le metal. « la solution tu trouveras Â».

Le lutin ouvre la porte, entre et la porte se referme d’un coup derriĂšre lui. Il se trouve alors dans une immense piĂšce, le sol est quadrillĂ© de noir et blanc comme un immense jeu d’échec.

Au sol Ă©tait marquĂ©: choisi ton camp. Il dĂ©cide de se positionner sur une case blanche et d’un coup, il voit sur une case noire un lutin apparaitre qui lui ressemble Ă©trangement, comme si c’était son reflet de un miroir.

Tout Ă  coup, le sol blanc commence Ă  s’élever encore et encore et monte monte monte de plus en plus vite. Le lutin prend peur et saute sur une autre case blanche. Il regarde cette colonne qui s’élĂšve maintenant de plusieurs mĂštres, le lutin dĂ©couvre que c’est en fait une Ă©norme pile de papiers blancs. Ouf, la pile tient bon, reste droite, mais il a peur qu’elle tombe sur lui. Il regarde son « double en noir Â» qui lui saute rapidement sur une autre case noire, au moment oĂč la premiĂšre case s’effrite et laisse deviner un gouffre. A nouveau, notre lutin sent s’élever le sol qui monte, monte monte, il saute sur une autre case blanche. A ses cĂŽtĂ©s la case noire s’effrite et hop le lutin noir saute de justesse sur une autre case. Et la blanche s’élĂšve, et la noire s’effrite, les lutins sautent l'un aprĂšs l'autre, cet enchaĂźnement de pile de papiers et de trous noirs s’accĂ©lĂšre de plus en plus. Comment vont-ils s’en sortir ?

Tout Ă  coup, notre lutin voit son double noir s’enfoncer avec le sol, il n’a pas sautĂ© assez vite. Il lui tend la main, l’attrape par l’avant-bras, et l’aide Ă  monter sur sa case blanche qui commence dĂ©jĂ  Ă  s’élever. Notre lutin et son « double en noir » se tiennent alors fort l’un contre l’autre et restent sur la pile, prĂȘts Ă  affronter la fin. La pile monte et d’un coup s’arrĂȘte. Ils regardent ensemble devant eux et dĂ©couvre une nouvelle porte grande ouverte vers une lumiĂšre douce. Une sortie ! Ils sautent alors ensemble par cette porte et dĂšs que notre lutin pose les pieds sur le sol il voit une ombre noire s’envoler comme si elle partait en fumĂ©e. Son double noir s'Ă©tait "Ă©vaporĂ©".

Notre lutin dĂ©couvre autour de lui un paysage sublime, le soleil lui rĂ©chauffe la peau. EpuisĂ© mais heureux d'avoir survĂ©cu, notre lutin choisi un bel arbre et dĂ©cide de se reposer enfin. Il se blotti contre le tronc et s’endort quasi instantanĂ©ment.

Repose toi petit lutin, on te retrouve demain pour la suite de ton aventure.

L'histoire de... chapitre quatre

Le lutin ouvre les yeux, se demande s’il a fait un cauchemar ou si cette histoire est bien rĂ©elle. Les pensĂ©es encore embrumĂ©es, il tente de sortir de sa torpeur et, aprĂšs quelques minutes, lĂšve la tĂȘte et... il regarde enfin autour de lui, Ă©merveillĂ©. Les rayons de soleil sont maintenant rasants, les couleurs de chaque objet, chaque pierre, chaque plante sont si intenses. L'envie de continuer revient.

Il dĂ©cide de reprendre sa route vers le Nord, malgrĂ© un corps encore meurtri de cette incroyable Ă©pisode « noir et blanc Â» qui semble pourtant irrĂ©el. Il met son grand sac Ă  dos, prend sa route, le coeur chaud de voir les beautĂ©s qui l’entourent.

Il arrive maintenant aux abords d’un immense prĂ© rempli de magnifiques fleurs de couleurs. Ce qui attire encore plus son attention c’est que chaque coup de vent semble faire tintiller le champ de fleurs.

Il s’approche encore plus et regarde dans la premiĂšre fleur orange
 Il dĂ©couvre, en ouvrant dĂ©licatement les pĂ©tales, une sublime perle orange. Il regarde Ă  cĂŽtĂ© et, avec ses doigts tout raides, tente de dĂ©couvrir l’intĂ©rieur d’une belle fleur violette. Il y dĂ©couvre une perle d’amĂ©thyste. Il s’enfonce dans le prĂ© en prenant garde de ne pas endommager les fleurs et dĂ©couvre des perles dans chaque fleur. Orange, bleue, verte, rose, pourpre, ces perles semblent comme attirĂ©es irrĂ©sistiblement par le petit lutin. Ou est-ce l’inverse. Notre lutin ne peut s’empĂȘcher de penser aux anneaux qu’il confectionnait dans son atelier et des pierres prĂ©cieuses qu’il avait l’habitude d’aller chercher dans ses cachettes secrĂštes, afin de les sertir sur des anneaux d’exception.

Il se met alors Ă  rĂȘver d’associations magnifiques, un anneau d’émeraude qui se marie avec cette perle verte presque comme du si on avait introduit de la poussiĂšre d’émeraude dans du verre. Et celle de quartz rose, ses reflets si doux, qu’il aurait mariĂ© avec ces diamants roses si rares


Ce champ multicolore l’inspire et il sent cette Ă©nergie pĂ©tillante revenir au fond de lui, il imagine de nouvelles crĂ©ations, des combinaisons folles, des dĂ©gradĂ©s, des arc-en-ciel, notre petit lutin se remet enfin Ă  rĂȘver de nouvelles crĂ©ations


Mais il est encore trop tĂŽt, il ne peut pas rebrousser chemin car il doit atteindre le but de son voyage. La fĂ©e a Ă©tĂ© trĂšs trĂšs claire. Il doit arriver au village le plus vite possible. Pour survivre.

Il sent ce flux d’énergie le parcourir enfin un peu, quelle douceur, quel bonheur de tant de beautĂ©s, et
 ça lui a redonnĂ© envie de 
 crĂ©er !

Notre lutin continue alors son chemin 
 on vous en parle
 demain !

 

L'histoire de... chapitre cinq

Notre lutin continue son chemin en sautillant. Tant de beautĂ© lui a redonnĂ© un brin d’énergie, titi-li, tata-lĂ , il va de ci, de lĂ  en chantonnant.

AprĂšs ces champs fleuris de perles, il longe un cours d’eau couleur Ă©meraude oĂč se reflĂšte une sublime montagne qu’il se rĂ©jouit de gravir. Les roches scintillent, il les touche une Ă  une, s’imprĂšgne de cette Ă©nergie qui lui picote les doigts Ă  chaque contact.

Il arrive sur une grande Ă©tendue de mousse verte toute douce. Il rit tellement les petites mousses le chatouillent les pieds, dĂ©cidĂ©ment celles-ci, ce sont vraiment des coquines
 N’aviez vous jamais remarquĂ© que ce sont comme des petits bonhommes qui, Ă  chaque pas, vous touchent avec leurs minuscules petits doigts juste pour le plaisir de voir les frissons vous parcourir? Bon, revenons Ă  notre lutin qui sautille.

Il arrive aprĂšs quelques pas dans la mousse dans un grand champ de gigantesques champignons de toutes les couleurs, avec des chapeaux pointus, colorĂ©s, et des pois blancs. Et hop hop hop, il voit un lapin blanc qui saute de champignon en champignon, de chapeau en chapeau. Il le trouve si rigolo, et tente de l’attraper. Alors qu’il s’approche enfin Ă  quelques centimĂštres seulement, le lapin blanc se retourne d’un coup, regarde sa montre et lui hurle littĂ©ralement dessus « JE VOUS AI DEJA DIT DE NE PAS VOUS METTRE SUR MON CHEMIN, JE SUIS EN RETARD CHARLIE ! Â»â€Š Notre lutin, surpris de voir ce lapin hurler, lui dit « mais je ne suis pas Charlie, de qui parlez vous? Â» Le lapin remet son binocle (oui il a un binocle), regarde attentivement le lutin, lui tapote la joue et lui dit « hahahah, vous avez failli me faire douter, sans votre chapeau, mais je vous ai reconnu Charlie ! Et NOOOOON Ce n’est pas le moment de prendre le thĂ© je vous l’ai dĂ©jĂ  dit JE SUIS EN RETARD ! Â»

Le lapin blanc continue ses sauts de chapeau en chapeau, de champignon en champignon, le lutin le suit toujours, intriguĂ©, et Flip flap floup, notre lutin s’encouble sur le pied de
. De qui? De quoi ? Il s’étale de tout son long avant de regarder Ă  l’arriĂšre. Il dĂ©couvre Charlie, avec son haut-de-forme, en train de boire un thĂ© fumant, en jouant d'une main avec une sĂ©rie de pierres de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, tranquillement assis Ă  l’ombre d’un grand champignon.

IntriguĂ©, notre lutin s’approche de Charlie qui n’a pas l’air le moins du monde effrayĂ© par sa prĂ©sence.

Il s’assied face Ă  Charlie qui, d’un air dĂ©tachĂ©, lui propose de boire le.. thĂ©. « Vous avez bien le temps d’un thĂ©, n’est-ce pas ? Â»

Notre lutin dĂ©cide de s’arrĂȘter vers ce Charlie, surtout dans l’idĂ©e de voir quelles sont ces pierres qu’il glisse entre ses doigts.

AprĂšs de longues minutes Ă  
 « boire le thĂ© Â» sans un mot, Charlie regarde notre lutin droit dans les yeux et lui confie son secret. Ces pierres, ce sont des arcs-en-ciel orphelins
 Car une couleur manque, qui a Ă©tĂ©, parait-il, subtilisĂ© par le pĂšre NoĂ«l, qui n’avait plus assez d’énergie pour crĂ©er les Aurores BorĂ©ales de son village
 "Mais bien sĂ»r" lui dit le lutin, "le pĂšre NoĂ«l crĂ©e les aurores borĂ©ales avec des pierres prĂ©cieuses maintenant. Ce voyage est complĂštement dingue". Enfin bref. Quoiqu’il en soit, notre lutin se trouva maintenant avec un deuxiĂšme problĂšme Ă  rĂ©soudre. De 1, il devait trouver ce pĂšre NoĂ«l dont il avait franchement plus trop foi en soin existence, et de 2, il doit aller lui expliquer qu’il devait rendre la pierre verte Ă  Charlie pour qu’il puisse Ă  nouveau crĂ©er des arcs-en-ciel.. Tout va bien, tout va bien, notre lutin reprend son chemin en se demandant franchement dans quelle histoire il s’était lancĂ©e
. Bref. Plus que
. 3542 km avant le Mont Korvatunturi. La suite
 demain ?

L'histoire de... chapitre.... djeu, j'sais plus combien

Ce matin, notre trÚs cher lutin se réveille d'une drÎle d'impression...

Comme si... toute la colonie de lutins Ă©tait dans sa tĂȘte en train de sauter, de danser!
"AĂŻe, calmez-vous lĂ  d'dans! Mais qu'est ce que j'ai bien pu faire pour avoir un mal de crĂąne pareil..."

Il n'a aucun souvenir de sa fin de journée, la veille, jusqu'à ce que son téléphone se mette à biper encore et encore. (Oui, notre lutin est ultra connecté, il ne faut pas croire.)
"Hee c'était trop bonnard le Lutin!", "Mais adjeu, trop cool la fondue avec toi à la cave Chavalard!"
"Hee lutin! T'as abusé des sucres de Grand PÚre Cornuz ou bien!"
Bip bip! 
"Mais ça t'joue ou bien? trop longtemps plus vu!", " "Euille! Ce soir on repart en piste?"
27 messages en quelques heures.... ce drĂŽle de langage... Notre lutin ne se creuse pas la tĂȘte bien longtemps!  Heureusement d'ailleurs vu son Ă©tat! 
"Non de Djou... Je sais oĂč je suis tombĂ© hier soir! En bas Ă  Martigny au comptoir!"
Il s'assied, un cafĂ© Ă  la main. Il a la tĂȘte bien lourd, le regard vaporeux notre lutin. Il somnole sur son petit noir et repense Ă  sa soirĂ©e.
Tout a commencĂ© par un mauvais aiguillage dans sa liste de destination. Il devait livrer quelques paquets dans une boutique de bagues Ă  Martigny, Ă  la rue des CĂšdres mais.... il a aterri comme par magie sur un stand. La magie avait du bon... Monsieur Lutin Ă©tait tout fier d'ĂȘtre accueilli par 3 dames, 3 drĂŽles de dames mĂȘme, toujours en train de rire. Elles avaient le good Mood ces 3 lĂ !
De folles rigolades en essayage de bagues, il a vite sympathisé avec les clients du stand. Un addon 13 étoiles par ici, une Poya avec les vaches par là. Du "Bonjour Monsieur." à "T'es le fils à qui!"... en Valais, toutes nouvelles rencontres se terminent en bonne compagnie autour d'un verre.
Un verre, une fondue, quelques emplettes, des bons moments... Monsieur Lutin avait découvert un incontournable de l'année, un moment essentiel de la vie Valaisanne ou l'on a toujours plaisir à se retrouver! La Foire du Valais.
#valaisgravédansmoncoeur purée, va falloir reprendre la route petit lutin... ça va t'aller... demain.
c'était le chapitre 6, par notre fée valaisanne

L'histoire de... chapitre sept

Plus que
. 3542 km avant le Mont Korvatunturi


Notre lutin n’en revient pas de ce voyage. Lui qui Ă©tait si paisible dans son atelier, le voilĂ  Ă  traverser le monde qui lui semble devenir
 fou. AprĂšs cette embuscade valaisanne d’hier, le voici au pied de la plus belle montagne du monde (Ă  ses yeux bien sĂ»uuuur), ravi d’ĂȘtre enfin loin de la frĂ©nĂ©sie des villes, loin des forĂȘts qui, Ă  voir ses rencontres improbables, sont bien moins paisibles que ce qu’il avait imaginĂ©. Devant lui, il dĂ©couvre avec plaisir un sublime sentier qui se fraie un chemin entre les ruisseaux, les roches et ce merveilleux lac qu’il devine Ă  quelques kilomĂštres de lĂ .

Il entame sa montĂ©e, heureux de sentir la roche sous ses pieds, regarde le ciel pur, se rĂ©jouit de la nuit oĂč il pourra rĂȘver la tĂȘte dans les Ă©toiles.

Il continue sa montĂ©e et, la nuit tombĂ©e, s’arrĂȘte aux abords d’un petit ruisseau.

Notre lutin repense Ă  sa rencontre avec Charlie et le Lapin Blanc, et se dit qu’ils avaient, chacun, une vision complĂštement diffĂ©rente du temps qui passe
. L’un, avec ses grandes oreilles, Ă  courir courir courir remplissait son temps de temps perdu, et l’autre, Charlie avait dĂ©cidĂ© que le temps pour lui, Ă©tait un temps choisi


Sur ces considĂ©rations un brin philosophique, notre lutin reprend sa montĂ©e de ce joli sentier, et ne voit pas s’approcher de toutes parts des dizaines de « couples Â» de petites 
 pointes, comme des flĂšches
 ou mĂȘme, on dirait des aiguilles d’horloge
 tic tac, tic tac, tic tac, le lutin les voit maintenant crĂ©er un cercle tout autour de lui, ces petites aiguilles le regardent en chuchotant. Soudain, notre lutin voit s’approcher un grand bonhomme en costume 3 piĂšces, le calepin Ă  la main, des petites lunettes sur le bout d’un gros nez crochu. Il n’a pas l’air du tout bonnard celui-lĂ . Avec son long stylo noir, il pointe le lutin d’un air grognon en lui hurlant dessus « avez vous notĂ© Ă  quelle heure vous avez commencĂ© votre journĂ©e ? Et votre pause dĂ©jeuner ? Combien de temps de repos avez vous fait pour de VRAI ? Et dormi ? Je suis sĂ»r que vous n’avez pas assez dormi. Alors, j’attend vos rĂ©ponses monsieur le Lutin, de suite ?! Vous n’allez pas vous en sortir comme ça. TOUTES mes petites aiguilles vous ont vu monter le sentier sans vous arrĂȘter depuis BEAUCOUP BEAUCOUP BEAUCOUP trop de temps !!!! Â»

Notre lutin est abasourdi. C’est qui encore ce fou furieux, pense-t-il tout haut
 Notre lutin veut « juste Â» avancer vers son but.

« Qu’avez vous dit petit lutin? Je ne suis PAS FOU crie le grand bonhomme. Je suis le GRAND contrĂŽleur du temps et vous ĂȘtes priĂ© de notifier CHAQUE pause, CHAQUE temps, que ce soit du temps prĂ©vu, perdu, choisi, c’est compris ? Â»

Le petit lutin se rĂ©veille d’un coup, en sueur, il regarde tout autour de lui et ne voit que ce sublime ciel Ă©toilĂ©, des roches sombres, et le Cervin qui se dessine Ă  la lueur de la lune. Il s’était assoupi
 Ouf, ce n’était qu’un rĂȘve. Le coeur bat encore fort de ce rĂȘve Ă©trange. Notre lutin regarde encore autour lui, et rassurĂ© par la montagne paisible, il reprend sa route, avec ce sentiment si fort de libertĂ© qui l’envahi.

A demain pour ... la suite ⏱

L'histoire de... chapitre huit

AprĂšs son passage au pied du Cervin, notre petit lutin se lance dans un nouveau pĂ©riple en direction du Nord, par Monts et par Vaux, notre lutin marche, marche, marche et s’enfonce dans les longues plaines de l’autre cĂŽtĂ© de la Sarine.

En quittant Zermatt, notre lutin avait repĂ©rĂ© que ce jeudi Ă©tait un jour de FĂȘtes, oui avec un petit "s", car les lutins aiment festoyer.

AprĂšs de longues heures de marche, notre lutin est un peu triste d’arriver, un jour d'habitude si festif, dans ces contrĂ©es dĂ©jà
 lointaines, certes helvĂ©tiques, mais loin de la tradition de cette journĂ©e de «l’immaculĂ©e conception Â». Ma foi oui, pas de FĂȘtes, avec le s tout valaisan qu’il soit, dans cette belle rĂ©gion suisse alĂ©manique.

Il dĂ©cide alors d’apporter ce cĂŽtĂ© festif aux habitants de cette rĂ©gion
 diffĂ©rente.

Car une des traditions de cette belle journĂ©e du 8 dĂ©cembre est de fĂȘter les lumiĂšres, une tradition qui date depuis de longues longues annĂ©es, la lĂ©gende semble mĂȘme plus ancienne que la fĂȘte de NoĂ«l telle qu’on la connait aujourd’hui. Lors de cette journĂ©e, les bĂątiments se parent de leurs plus belles couleurs, les lumiĂšres illuminent les plus beaux trĂ©sors de notre pays. Chaque 8 dĂ©cembre, Ă  la tombĂ©e de la nuit, les lutin(e)s mettent des lumignons (petites bougies cannelĂ©es) sur leur fenĂȘtres pour illuminer la ville et la rendre belle et chaleureuse.

Cette tradition s’est d’ailleurs envolĂ©e aux quatre coins de la planĂšte, mais revenons outre-Sarine.

Notre lutin a glissĂ© des centaines et des centaines de bougies dans son baluchon et s'est mis le dĂ©fi, secrĂštement, d’aller illuminer toute la ville de ZĂŒrich.

Ce soir, on espĂšre que nos amis de "ZĂŒri" regarderons par la fenĂȘtre, tard, afin de dĂ©couvrir le spectacle que nous rĂ©serve notre lutin qui devrait arriver en ville
. Tout soudain ;) ouvrez l’oeil !

 

L'histoire de... chapitre neuf

Jusque tard dans la nuit, notre petit lutin dĂ©pose des centaines et des centaines de bougies dans les rues de ZĂŒrich, et pour son plus grand bonheur la neige commence Ă  tomber au milieu de la nuit. Notre lutin, Ă©puisĂ© par cette longue journĂ©e, encore Ă©merveillĂ© par les lumiĂšres qui font briller les cristaux de neige, il se blotti dans une petite maisonnette qui longe la riviĂšre.

A son rĂ©veil, notre lutin dĂ©couvre un spectacle féérique en ouvrant la porte de la cabane. Une magnifique couche comme du sucre glace recouvre les berges de la Limmat.

Notre lutin prend son sac Ă  dos et dĂ©cide de remonter vers le nord en longeant cette si jolie riviĂšre. Il est encore tĂŽt et la ville semble endormie. Les oiseaux commencent Ă  gazouiller aux premiers rayons de soleil qui peine Ă  percer entre les nuages. AprĂšs quelques minutes seulement, il dĂ©couvre un endroit trĂšs spĂ©cial. On dirait une ancienne gare, dĂ©corĂ©e avec des objets de l’époque. Il imagine une dame avec une grande robe blanche et un parapluie, au bras de son gentleman, Ă  attendre l’arrivĂ©e du train Ă  vapeur


Tout Ă  coup, il voit une troupe de 7 petits hommes, habillĂ©s comme si ils se prĂ©paraient Ă  jouer un spectacle. On aurait dit des 
 acrobates, ohh non, des jongleurs en fait ! Et dans leur mains, ils tenaient des Ă©normes 
. Fourchettes de couleurs
. Oui, des fourchettes.

IntriguĂ©, notre lutin s’approche encore, se cache derriĂšre le vieux panneau de l’ancienne gare, et observe ces 7 petits-hommes commencer Ă  jongler avec ces Ă©normes fourchettes multicolores. L’un deux appuie sur un gros bouton d’un radio cassette (si tu as moins de 20 ans, Ă©cris-nous et on t’envoie une image de cet objet d’un autre temps), une musique entrainante et joyeuse rythme alors les lancĂ©s de fourchettes de petit-homme en petit-homme, qui jonglent maintenant en cercle. Les fourchettes virevoltent, et crĂ©ent comme un nuage arc-en-ciel, sur le fond tout blanc de neige, le lutin est Ă©bahi par ce spectacle multicolore.

Notre lutin s’approche encore et les petits-hommes s’écartent, le laissent entrer dans le cercle et commencent Ă  fredonner un texte, comme si ils racontaient leur histoire
 Le lutin se laisse emporter par leurs paroles « nous on croque la vie, on danse, on chante, on vit de poĂ©sie, alors toi aussi petit lutin, part Ă  l’aventure, loin, cherche ton chemin, c’est l’énergie de la vie Â» Et youplaboum, voilĂ  notre lutin comme propulsĂ© dans un cercle colorĂ© qui tournoie en s'envolant et, dans une chaleur immense qui l'envahi, l'envoie loin lĂ -bas, encore plus au Nord, parmi des flocons de neige encore plus beaux


On dĂ©couvre ensemble ces flocons demain ? On a encore un bout d'histoire Ă  vivre ensemble, soyez au rendez vous 😂

Ce chapitre est inspirĂ© d’un cĂ©lĂšbre film, « le cercle des fourchettes disparues Â» adaptĂ© par fafa.

L'histoire de... chapitre dix

Notre lutin, aprĂšs cet Ă©pisode colorĂ© et un brin irrĂ©el, se rĂ©veille, couchĂ© dans une douce pellicule de neige
 enfin
 c’est ce qu’il pensait en ouvrant les yeux. La douceur et la chaleur que lui renvoie cette couche toute douce l’intrigue. Il touche le sol et sous ses doigts s’envolent non pas des flocons mais comme de minuscules petites plumes, comme du duvet.

Il se lĂšve, et dĂ©couvre autour de lui un cercle de braises chaudes, qui dĂ©limite la frontiĂšre entre le duvet et une sublime couche de neige fraiche qui scintille au soleil. Le lutin tourne sur lui mĂȘme, Ă©poustouflĂ© par la beautĂ© de ce qui dĂ©couvre. Un paysage blanc, brillant, immaculĂ© s’étend Ă  perte de vue. Un seul « point Â» sombre, au loin, se devine, en direction du Nord. Il n’arrive pas vraiment Ă  deviner ce que ça peut bien ĂȘtre. Il dĂ©cide alors de quitter ce petit nid douillet et s’enfonce dans la couche de poudreuse, en direction de cette tache sombre, au loin, qui l’intrigue.

AprĂšs quelques heures de marche, il devine une maisonnette et un vieux bonhomme assis sur un banc au soleil. Le bonhomme a, sur son avant bras, un oiseau blanc qui tient dans son bec une jolie plume dorĂ©e. Le vieux bonhomme lĂšve le bras, l’oiseau s’envole au loin, un autre vient prendre sa place. Le bonhomme caresse l’oiseau et entre avec lui dans la cabane. Notre lutin curieux appuie son front contre la vitre, plisse les yeux et observer le bonhomme et son oiseau s’approcher d’un foyer oĂč semble mijoter un liquide dense, brillant. Le vieux bonhomme prend alors une plume de l’oiseau, la trempe dans la cuve qui mijote sur le feu de braises, sort la plume toute dorĂ©e et, aprĂšs quelques secondes au froid, la plume dorĂ©e se fige. Le vieux bonhomme dĂ©pose alors la plume dans le bec de son oiseau. Ils sortent de la maisonnette et, aprĂšs quelques minutes Ă  observer l’horizon, le vieux bonhomme montre une direction Ă  l’oiseau qui s’envole avec sa plume dorĂ©e dans le bec.

 

Notre lutin, plus curieux que jamais, dĂ©cide d’aborder ce vieux bonhomme pour comprendre quel Ă©tait le but de ces oiseaux et des plumes dorĂ©es.

Notre vieux bonhomme n’est pas surpris de l’arrivĂ©e du lutin. Il savait qu’il allait finalement sortir de sa cachette
 Il l’avait « senti Â» bien avant son arrivĂ©e.

Notre vieux bonhomme le regarde de ses yeux perçants, il dégage un sentiment de paix si profond, notre lutin en a la chair de poule. Quel apaisement dans son regard, quelle force.

Notre vieux bonhomme tend le bras et lui dit qu’il essaie simplement d’apporter un peu de paix sur cette Terre.

Notre lutin, profondĂ©ment touchĂ© par ce bonhomme, se promet de fabriquer ces plumes d’Or dĂšs son retour Ă  l’atelier, et faire tout ce qui est son pouvoir pour les faire s’envoler aux quatre coins de la Terre.

Le vieux bonhomme le regarde Ă  nouveau, semble avoir lu les pensĂ©es du lutin et, sans un mot, il lui glisse une plume d’Or dans la main.

Elle est gravĂ©e d’un message:

Les plumes sont le symbole de la paix et de la libertĂ© d'esprit

Merci petit lutin dit le vieux bonhomme.

 

Et le lutin repris la route, aprÚs avoir précieusement déposé la plume dans son sac à dos.

L'histoire de... chapitre onze

Notre lutin marche, virevolte, court par instant, tant cette rencontre avec le vieux bonhomme aux plumes d’Or lui avait redonnĂ© cette chaleur brulante qui tournoie dans son corps. En marchant, il rĂȘve de façonner, dĂ©couper, polir des centaines, des milliers de plumes qu’il enverrait aux quatre coins du monde.

Notre lutin absorbĂ© par ses rĂȘves n’avait pas vu le paysage changer. Maintenant, aprĂšs avoir traversĂ© de longues plaines de neige immaculĂ©e, il dĂ©couvre tout autour de lui de magnifiques arbres et des plans d’eaux gelĂ©s. Au loin, il devine des troupeaux de Rennes blancs avec d’immenses bois comme recouverts de velours bruns. Il se surprend Ă  penser que ces Rennes devaient se prĂ©parer Ă  la grande tournĂ©e, mais la raison prend le dessus, il sait bien que cette histoire de traineau du pĂšre NoĂ«l n’existe pas
 Enfin peut ĂȘtre
 Il doit absolument atteindre le village Ă  temps.

Tout Ă  coup, devant le lutin se dresse une tour en bois carrĂ©e, visiblement construite par des hommes il n’y a pas si longtemps. On dirait comme une tour de
. contrĂŽle. Quelle idĂ©e de surveiller un paysage si paisible, peut ĂȘtre est-ce pour observer le paysage se dit-il, pourtant envahi d’un certain malaise Ă  la vue de cette tour.

Il continue son chemin et tombe sur une immense palissade. Il voit un panneau Ă©crit "Koda" ou "Kotka", l'Ă©criture est un peu effacĂ©e...  Juste derriĂšre ce mur construit au milieu de nulle part, mais Ă  quoi bon ? C’est Ă©trange pense le petit lutin. Pourquoi bĂątir une si Ă©norme barriĂšre oĂč se balade des rennes, des lutins et peut ĂȘtre quelques habitants si discrets qu’il n’en avait croisĂ© aucun ?

Le lutin continue sa marche vers le Nord en longeant cette immense palissade. Il ne comprend pas. Pourquoi, mais pourquoi bĂątir cette barriĂšre
. Il s’approche et pose sa main contre le bois de la palissade. A son contact, le petit lutin ressent une telle souffrance, il voit dans sa tĂȘte des visages tristes, des pleurs, des larmes, et retire la main aussitĂŽt. Lui qui d’habitude se remplit de belle Ă©nergie Ă  chaque chose qu’il touche, cette palissade lui envoie tellement de douleurs qu’il tombe Ă  genou, comme 
 touchĂ© en plein coeur.

Il ne comprend pas. Pourquoi, mais pourquoi ?

Il dĂ©cide de toucher encore le bois pour comprendre, il le faut. Il concentre toute l’énergie qui lui reste, tend le bras et pose Ă  nouveau sa main contre le bois.

Des flash, des Ă©clats de lumiĂšre, il voit des gens courir, s’enfuir, et cet enfant qui le regarde droit dans les yeux, avec son petit sac Ă  dos et son ours en peluche, tout deux sont noirci par la poussiĂšre. Le lutin retire la main et comprend qu’il doit remonter le plus vite possible au Nord car tout un peuple a besoin de magie ce NoĂ«l. Oui il le faut. Vraiment.

Il se met Ă  courir et
. Il s’arrĂȘte net. A ses pieds, l’ours en peluche. Il le prend, le nettoie, le sert fort dans ses bras et il entend « merci Â» dans le vent qui souffle entre les arbres.

Il met rapidement l’ours en peluche dans son sac, lui fait la promesse d’arriver Ă  temps au village, pour que la petite fille qui l’a laissĂ© lĂ  le retrouve, et puisse le serrer Ă  nouveau dans ses bras.

 

Il court court court, peu importe la fatigue il court. Il va y arriver.

 

L'histoire de... chapitre douze

Notre lutin court toute la nuit jusqu’à Ă©puisement. Il commence Ă  avoir froid, faim, ses muscles se tĂ©tanisent, il sait qu’il doit trouver un peu Ă  boire, Ă  manger, peut ĂȘtre dormir un petit peu si il veut tenir le coup. Au loin, il devine une hutte recouverte de terre, une fumĂ©e s’échappe en son centre. Une hutte « Goathi Â» pense-il, ça doit ĂȘtre le refuge d’un gardien de troupeau de rennes.

ArrivĂ© prĂšs de la hutte, notre lutin est Ă  bout de force. Il tire dĂ©licatement la peau de bĂȘte qui sert de porte et, d’un regard, fait comprendre qu’il a besoin d’aide. Le Sami (habitant de Laponie), la peau tannĂ©e par le soleil, les yeux plissĂ©, lui sourit et fait signe d’entrer et de s’asseoir. Il lui tend un bol fumant.

Notre lutin sent cette odeur forte, et plonge ses lĂšvres dans le liquide fumant. Un mĂ©lange d’épices, de lait chaud Ă  peine sucrĂ©, le breuvage tapisse la gorge brulante du lutin. Il sent son corps s’apaiser, ses muscles se dĂ©tendre
 AprĂšs seulement quelques petites minutes le lutin sent une fatigue intense l’envahir. Un regard pour remercier le Sami, et notre lutin plonge dans un sommeil profond.

Il sent son corps devenir si lourd mais notre lutin, lui, semble prendre de la hauteur, comme s’il flottait dans cette ambiance Ă©picĂ©e, chaude, presque sucrĂ©e. Il entend maintenant des rythmes de percussions, des clochettes, des pas de danse sur le sol poussiĂ©reux. Tout autour de lui commence Ă  scintiller des Ă©toiles dorĂ©es, il voit des ruisseaux turquoises, des mosaĂŻques, un nuage d’images colorĂ©es et dorĂ©es tournoie autour de lui. Une Ă©toile en particulier brille si fort devant lui, elle est dorĂ©e, brillante, et si chaude
 Notre lutin semble comme bercĂ© par une voyage féérique, la neige se transforme en sable chaud, des lutines dansent autour de lui, il a l’impression de s’imprĂ©gner de chaleur comme jamais.

Il se rĂ©veille des Ă©toiles plein les yeux et voit le Sami qui le regarde, toujours ce sourire si bienveillant sur son visage. Il lui tend un morceau de viande sĂ©chĂ©e qu’il avait emballĂ©, une gourde en peau remplie de cette boisson si chaude et sucrĂ©e, lui recouvre les Ă©paules d’une Ă©paisse fourrure blanche et il lui ouvre la hutte. Le soleil est lĂ , notre lutin regarde encore une fois le Sami et, sans un mot, un regard suffit, le remercie de l’avoir accueilli, de tous ces cadeaux qui seront prĂ©cieux pour la suite de son voyage vers le Nord.

 

L'histoire de... chapitre treize

Comme envahi d’une Ă©nergie complĂštement folle, notre lutin marche, sautille, court par instant, il s’amuse des cristaux de neige qui virevoltent au soleil, de ces arbres recouverts d’une Ă©norme couche de poudreuse, de voir ces Ă©tendues d’eaux gelĂ©es qui se fondent dans le paysage. Peu Ă  peu, le terrain se fait plus aride, les arbres moins touffus, et le chemin de plus en plus escarpĂ©. Il dĂ©couvre des failles dans la roche et se surprend Ă  penser aux trĂ©sors qu’il pourrait dĂ©couvrir tout au fond d’une de ces « grottes Â» magiques.

Il s’arrĂȘte un instant au bord d’un plan d‘eau gelĂ©, s'assied adossĂ© Ă  une roche grise sublime, Ă©coute le chant des oiseaux qui semblent comme Ă©gayĂ©s par sa prĂ©sence.

Un bruit attire son attention. Tuc Tuc Tuc
 on dirait un bruit de deux outils mĂ©talliques qui s'entrechoquent. Comme un burin frappĂ© par un marteau. Mais ça doit ĂȘtre un tout petit burin, comme ceux de ses 
 amis lutins qu’il voit de temps en temps en secret la nuit de ses escapades « diamantesques Â».

 

Il plisse les yeux et semble deviner, au fond d’une fissure de roche, une lumiĂšre vacillante, comme celle d’une bougie. Il s’enfonce dans la roche et longe discrĂštement un minuscule sentier, irrĂ©sistiblement attirĂ© par ce bruit familier.

Tout proche maintenant, il dĂ©couvre un lutin entourĂ© d’une roche absolument Ă©poustouflante. Tout autour de lui se dĂ©voilent des pierres prĂ©cieuses colorĂ©es encore emprisonnĂ©es dans la roche. Leurs facettes brillent Ă  la lueur de la bougie, on devine des grenats, des Ă©meraudes, des rubis, des diamants jaunes, roses, des saphirs bleus, oranges, ocres, le lutin n’en revient pas !

Il s’approche encore, et le vieux lutin s’arrĂȘte, le regarde, des Ă©toiles plein les yeux.

« Bienvenue petit lutin, je t’attendais. Une fĂ©e m’a parlĂ© de ton voyage, et de ta passion pour les pierres prĂ©cieuses. J’espĂ©rais qu’on se rencontre enfin. Â» Le lutin est sans voix, tant de beautĂ©s l’entourent. Et comment la fĂ©e a-t-elle pu le
. Enfin peu importe.

Le vieux lutin repris, d’une voix grave et douce en mĂȘme temps. « Petit lutin, je me rĂ©jouissais de voir tes yeux, elle ne m’a pas menti ta fĂ©e, tu as bien cette folie dans les yeux, cet amour des trĂ©sors que peu de lutins ont encore au fond d’eux. Je sais que tu es pressĂ©, mais
 assied toi prĂšs de moi. Je vais te montrer ce que je sais. Un jour, tu pourras venir ici Ă  ma place, mais pour l’instant, il faut que tu apprennes un peu encore et
 tu dois prendre quelques pierres avec toi, ils en ont besoin lĂ -haut, au village. Tu veux bien ? Â»

Le lutin a le coeur qui bat fort. Lui. Ici. Avec ce vieux lutin qu’il pensait ĂȘtre une lĂ©gende. Il existe !

Le petit lutin pose son sac et s’assied, prend un burin et
. La suite restera secrĂšte encore un peu
 jusqu'Ă ... demain ;) 

L'histoire de... chapitre quatorze

Notre lutin, aprÚs toute une nuit à tailler, percer, sertir, sélectionner les plus belles pierres précieuses, quitte le vieux lutin en lui promettant une chose, revenir trÚs trÚs vite pour découvrir encore plus ce savoir-faire exceptionnel de ce magicien de la caverne aux mille précieux.

Il lui promet aussi une chose, arriver le plus vite possible au village pour dĂ©poser les trĂ©sors dans les hottes du
. PĂšre NoĂ«l
 Il va falloir lui faire confiance Ă  ce vieux lutin, et il a vraiment envie de le croire, vu ces merveilles qu’il a dans son grand sac Ă  dos.

 

Notre lutin sautille dans la neige fraĂźche, les cristaux de neige s’envolent, scintillent de mille feux au soleil. Il continue son voyage en direction du nord, il lui reste encore plusieurs centaines de kilomĂštres Ă  parcourir et plus que 9 jours pour arriver Ă  temps
 Il ne s’en Ă©tait pas rendu compte tout de suite, mais les heures de jour se faisaient de plus en plus courtes. Le soleil ne pointait son nez que quelques minuscules heures et bientĂŽt notre lutin n’aurait plus de lumiĂšre de soleil.

Il arrive maintenant aux abords d’une immense riviĂšre. Il se dit qu’il allait la longer sur plusieurs kilomĂštres pour lui faciliter la progression qui devient plus difficile avec la neige glacĂ©e.

AprĂšs quelques heures, il dĂ©couvre comme une immense carriĂšre, un endroit oĂč la colline semble comme « mangĂ©e Â» par les humains.  AprĂšs plusieurs jours dans des paysages purs, naturels, notre lutin se sent presque mal Ă  l’aise Ă  l’approche de cette « civilisation Â». Mais la curiositĂ© Ă  nouveau prend le dessus.

Il s’approche de la carriĂšre et dĂ©couvre des petits hommes qui travaillent une matiĂšre grise, brillante, en chantonnant en coeur. Certains creusent la roche pour en extraire une matiĂšre presque mĂ©tallique, mais Ă©trangement « molle Â», ils la donnent ensuite Ă  4 bonhommes qui roulent dessus avec leurs corps tout ronds pour aplatir le mĂ©tal comme une pĂąte Ă  gĂąteau, puis d’autres bonhommes prennent ces couches fines pour crĂ©er des rouleaux, et enfin d’autres dĂ©coupent et crĂ©ent des espĂšces de boites rondes
 Juste Ă  cĂŽtĂ©, une Ă©quipe de bonhommes, avec des pinceaux, dessinent sur des plateaux transparents de sublimes motifs. Des branches, l’envolĂ©e de feuilles, des flocons ou encore des illustrations de Rennes, ils semblent vouloir capturer la nature et la figer dans ces peintures.

Et tout au bout de cette chaĂźne de bonhommes, une jolie lutine s’amuse Ă  dĂ©couper ces peintures pour crĂ©er comme un couvercle pour chacune des boites de mĂ©tal.

Incroyable, elle les empile une à une, monte ensuite sur une échelle tellement la pile est haute !

Elle a un sourire jusqu’aux oreilles, tellement elle a maintenant une quantitĂ© dingue de sublimes boites, prĂȘtes.

Le lutin comprend enfin, c’est un atelier de boites pour ranger les trĂ©sors !!! Mais bien sĂ»r, c’est ça ! Juste Ă  cĂŽtĂ© de la carriĂšre, des rennes sont dĂ©jĂ  lĂ , prĂȘts Ă  vite emmener les boites tout lĂ  haut, au village.

Notre lutin comprend que ce n’est pas juste un village qui participe Ă  la crĂ©ation des trĂ©sors du PĂšre NoĂ«l, mais tout un pays, des lutins de chaque rĂ©gion de cette contrĂ©e magique qui, en fonction de leur matiĂšres premiĂšres, de leur savoir-faire, amĂšnent peu Ă  peu chaque Ă©lĂ©ment qui sont ensuite combinĂ©s, emballĂ©s, et dĂ©posĂ©s dans les hottes


Bon cette fois-ci il doit se grouiller, comme il le dit si souvent lorsqu’il doit lui aussi crĂ©er ces trĂ©sors
. Plus de temps Ă  perdre, le village est encore loin, et quand il voit tous ces lutins, bonhommes, lutines qui mettent toute cette belle Ă©nergie Ă  la crĂ©ation de ces merveilles, ça lui donne encore plus de courage d'affronter le
. Grand Nord


L'histoire de... chapitre quinze

Notre lutin remonte le plus vite possible vers le Grand Nord. La lumiĂšre devient de plus en plus faible, le soleil dĂ©passe Ă  peine quelques minutes de l’horizon durant la journĂ©e. Il marche dans la nuit et pourtant, grĂące aux cristaux de neige qui semblent reflĂ©ter quelque chose, il a l’impression d’avoir une douce lumiĂšre de bougies qui l’aide Ă  trouver sa route. LĂ  haut, les Ă©toiles scintillent, mais on dirait que la douce lueur vient d’ailleurs. La lune est cachĂ©e, mais alors de oĂč peut provenir cette lumiĂšre?

Il s’arrĂȘte un instant et regarde le ciel. AprĂšs un petit temps pour adapter sa vue dans la pĂ©nombre, il dĂ©couvre comme un nuage de petits 
 ĂȘtres qui volent en direction d’une colline Ă  quelques kilomĂštres de lĂ . On dirait des petites elfes, et leurs ailes brillantes dĂ©gagent cette douce lumiĂšre qui vient faire briller la neige !

Il dĂ©cide de suivre la mĂȘme direction et dĂ©couvre, au pied de la colline, une jolie maison toute ronde, avec un toit en chaume et des murs en bois. Il s’approche, il entend des clochettes qui sonnent sans arrĂȘt, avec un son cristallin. Quelle belle image de dĂ©couvrir, Ă  l’intĂ©rieur, une vieille lutin, avec des petites elfes sur ses Ă©paules, d’autres qui s’envolent, qui arrivent, tournoient autour d’elle.

Au mur, la lutine accroche avec un tout petit clou en mĂ©tal rouge, des parchemins avec des Ă©critures dorĂ©es
 La lutine parle un langage trĂšs trĂšs spĂ©cial avec les elfes, qui viennent lui glisser Ă  l’oreille un message dont il ne comprend pas un mot.

A son arrivĂ©e, la lutine l’invite Ă  s’asseoir et Ă  observer le bal des petites elfes. Elles tournoient, viennent glisser une Ă  une un message Ă  l’oreille pointue de la lutine, cette derniĂšre Ă©crit avec une encre incolore un mot ou deux sur un parchemin, la petite elfe vient ensuite survoler le parchemin et, en battant encore plus fort des ailes, dĂ©pose de la poussiĂšre brillante qui colore l’écrit de la lutine. Et Ă  cet instant, l’elfe vient se reposer quelques secondes sur l’épaule de la lutine, et repart.

Notre lutin est captivé par ce spectacle féérique.

Une nouvelle elfe arrive et, lorsqu’elle s’approche de l’oreille de la lutine, cette derniĂšre Ă©clate de rires et un sourire Ă©claire son visage. La petite elfe semble aussi toute excitĂ©e, mais que se passe-t-il ?

Notre lutin ose alors interrompre ce magnifique bal et demande à la lutine si elle peut lui raconter ce qu’elle fait, et pourquoi elle a rit à chaudes larmes.

« Petit lutin, je vais te dĂ©voiler ce secret, car je sais que tu as dans ton sac dĂ©jĂ  plusieurs trĂ©sors que personne d’autre que les lutins du pĂšre NoĂ«l n'a le droit de connaitre l’histoire. Promet moi une chose
 De raconter cette histoire au village quand tu arriveras, tu le promets ? Â» Notre lutin promet bien sĂ»r oui, impatient de connaitre l’histoire de la veille lutine.

« Et bien petit lutin, ces petites elfes viennent me raconter les rĂȘves des enfants, des femmes, des hommes de la Terre et j’écris ces rĂȘves sur les petits parchemins que tu vois sur les murs. Ces parchemins, la nuit tombĂ©e, s’envolent en direction du Nord et arrivent presque par magie Ă  l’atelier du village. C’est comme ça que les lutins vont pouvoir prĂ©parer les cadeaux qui seront dĂ©posĂ©s dans les hottes du pĂšre NoĂ«l. Â»

« Incroyable dit notre lutin. Mais comment s’envolent-ils ? Et qu’est-ce qui t’a fait rire ? Â»

«La poudre d’ailes des elfes donne l’énergie qui va les souffler jusqu’au village. DĂšs que la lumiĂšre des Ă©toiles auront fait briller les mots Ă©crits. C’est pour ça qu’ils s’envolent la nuit. Â»

« Et tu sais, il se passe des fois des instants vraiment magiques ici. Tout Ă  l’heure, une petite elfe m’a confiĂ© le rĂȘve d’une belle femme, qui rĂȘvait d’avoir une bague gravĂ©e d’un dessin qu’elle portait fort dans son coeur, un symbole qu’elle partageait avec son mari, pour avoir un peu de son amour toujours avec elle. Et bien vois-tu petit lutin, j’avais reçu il y a quelques jours un message d’une autre elfe, qui m’avait confiĂ© le rĂȘve de son mari, qui rĂȘvait d’offrir Ă  sa douce femme une bague avec ce symbole gravĂ©, pour que leur amour soit partout avec elle. Â»

« Oui petit lutin, la magie de NoĂ«l c’est aussi ça, faire vivre l’amour au delĂ  d’un rĂȘve. Â»

Le petit lutin reçu le parchemin avec l’écriture dorĂ©e, qu’il devra amener lui mĂȘme au village. Mais attention, il lui faudra le garder prĂ©cieusement la nuit dans son sac bien fermĂ©, pas que la lumiĂšre d’étoiles le fasse s’envoler, car une seule bague doit arriver Ă  la belle. Le lutin repris sa route vers le Nord...

 

 

L'histoire de... chapitre seize

Notre lutin continue sa route vers le Nord. Il longe des lacs gelĂ©s, les arbres se font de plus en plus rares, les rennes le regardent passer sans trop d’intĂ©rĂȘt. Notre lutin, en voyant ces troupeaux, se laisse rĂȘver de ce voyage en traineau Ă  travers le monde le 24 au soir. Est-ce que ça existe vraiment ? Ça lui semble tellement fou qu’il puisse parcourir la Terre mais
 aprĂšs toutes ces magnifiques rencontres notre lutin ne doute quasi plus que l’impossible soit faisable pour ce sacrĂ© pĂšre NoĂ«l
 et sa folle brigade de lutins !

Il continue son voyage en courant mais commence Ă  avoir froid, ses doigts gelĂ©s lui rappellent qu’il n’est pas habituĂ© au grand Nord.

Il voit entre les arbres une petite maison dont s’échappe de la fumĂ©e. Une hutte chauffĂ©e pense-t-il, ce serait bien de demander si il peut s’y rĂ©chauffer quelques instants. Il s’enfonce entre les arbres dans une Ă©norme couche de neige super lĂ©gĂšre. Il entre-ouvre la porte et fait signe Ă  une vieille dame Ă  l’intĂ©rieur si il peut entrer et se rĂ©chauffer. La vieille dame lui installe un siĂšge Ă  cĂŽtĂ© du poĂȘle Ă  bois et lui sert un thĂ© brulant. Ici, il a compris qu’en cas de besoin il peut toujours entrer dans une maison. Les Samis sont si gentils, si accueillants, et savent comment communiquer par un simple regard.

La vieille dame reprend alors ce qu’elle Ă©tait en train de faire Ă  son arrivĂ©e. Le lutin dĂ©couvre l’ampleur de sa tĂąche. L’entier de la maisonnette est remplie de piles et de piles de gros pulls en laine qu’elle s’amuse Ă  tricoter. Car oui, elle rigole Ă  chaque crĂ©ation. Notre lutin comprend comprend ce qui l’amuse, elle rigole d’imaginer ces lutins qui joueront avec le pompon rouge du nez du Renne sur celui-ci,  la musique que d’autres vont faire Ă  cause des clochettes qu’elle a fixĂ© sur celui-lĂ , ou encore des ribambelles de petits rennes qu’elle s’amuse Ă  crĂ©er sur certains pulls en les imaginant bouger en mĂȘme temps que ces lutins du village Ă  l’atelier, lorsqu’ils les enfileront. Car oui, ces pulls sont pour les lutins, pour qu’ils aient bien chauds pour les derniĂšres heures de fabrication mais aussi et surtout lors du grand voyage !

Des pelotes de laine rouge, verte, dorĂ©e, blanche, brune et des montagnes de pompons de toutes les couleurs recouvrent le sol de la maisonnette, et notre vieille dame s’amuse Ă  en prendre une, puis une autre, puis un pompon, en tricotant Ă  vive allure. En rĂ©alitĂ©, elle devait Ă  l’origine ne faire que de simples pulls, mais elle ne pouvait pas s’empĂȘcher de crĂ©er des pulls complĂštement improbables et de plus en plus extravagants.

Son plus grand bonheur, lui confia la vieille dame, c’est de les entendre rigoler entre eux sur le traineau durant le grand voyage, en comparant leurs pulls, quel bien ça lui fait de les entendre rires !

La veille dame regarde le lutin et vois les yeux brillants. Il avait les larmes aux yeux. Pourquoi lui demande la vieille dame es-tu triste, alors que  je crĂ©e des pulls qui devraient te faire rire ?

En plongeant son regard dans les grands yeux du lutin, elle compris, elle a vu ce souvenir si doux, si intense, de notre lutin auprĂšs de sa douce grand maman, au coin du feu ensemble ❀.

Ni une ni deux, elle prend ses aiguilles Ă  tricoter, une pelote et une autre et une autre, un pompon dorĂ©, et en quelques instants notre lutin voit naĂźtre un pull tellement joli, avec une famille de lutins auprĂšs du feu, un soir de NoĂ«l, qui Ă©coutaient le son des clochettes du troupeau de Rennes qui arrive.

 

Notre lutin, les yeux toujours brillants mais une chaleur intense tout au fond du coeur repris son grand sac Ă  dos et passe la porte, aprĂšs un dernier regard Ă  cette si douce grand maman.

Il Ă©tait maintenant prĂȘt Ă  affronter les longues plaines du grand Nord.

L'histoire de.... chapitre dix-sept

Notre lutin parcourt maintenant de longues plaines gelĂ©es, un vent glacĂ© fait tournoyer des nuages de neige brillante. Dans cette pĂ©nombre du grand Nord, notre lutin est Ă©merveillĂ© comme les cristaux de neige peuvent briller Ă  ce point, et chaque plan d’eau gelĂ© est un spectacle Ă  lui tout seul, avec des reflets bleus, verts, on dirait presque des lacs de pierres prĂ©cieuses.

Il voit maintenant une forme étrange au loin, ça semble de la glace, comme une construction. Il se réjouit déjà de découvrir à nouveau une création de cette contrée définitivement magique !

 

A l’approche de cette Ă©trange construction, il entend des cris et des rires, une ambiance trĂšs festive se dĂ©gage des murs de glace qui maintenant se dessinent clairement devant lui. Il entre dans ce « parc Â» de glace qui semble comme de gigantesques toboggans taillĂ©s de glace. Des Samis (habitants de Laponie) poussent, tirent d’incroyables petites
 luges
 Ils montent tout en haut des toboggans de glace et s’élancent Ă  vive-allure, Ă  chaque contour ils rient, crient, lĂšvent les bras, ils sont comme fous. Hahahahha, qui a dit que les gens du Nord Ă©taient tristes et ronchons ?

 

Incroyable ces Samis. Tout Ă  coup, notre lutin voit un attroupement autour d’un homme qui est arrivĂ© avec une luge sublime. On dirait une luge de course. En s’approchant, notre lutin comprend que l’homme qui rigole avec les Samis, prĂȘt Ă  s’élancer avec sa luge dans le toboggan, cet homme serait donc, si notre lutin a bien compris un grand grand champion de luge, un des plus grand du pays ! Et lui qui est lĂ , en toute simplicitĂ©, Ă  rigoler, faire des photos, raconter sĂ»rement des tonnes d’anecdotes de ses courses, gĂ©nial, quel si beau tableau de voir ce grand monsieur parmi ce peuple adorable.

Notre lutin serait bien resté avec eux, mais il doit reprendre sa route, il promet par contre de revenir voir ce grand champion, bientÎt !

 

L'histoire de... chapitre dix-huit

Notre lutin, en marchant, courant, se rappelle alors sa discussion avec la fĂ©e, Ă  l’atelier. Lui qui avait perdu tout espoir, toute Ă©nergie de continuer. Lui qui avait perdu la foi en l’existence du PĂšre NoĂ«l
 Elle ne lui avait pas donnĂ© le choix. Il devait aller le rencontrer, le plus vite possible. Sa vie en dĂ©pendait, lui avait dit la fĂ©e.

Si il avait le moral tout triste au dĂ©but de son voyage, il avait rencontrĂ© tant de gens incroyables, vĂ©cu des histoires rocambolesques, féériques, dĂ©couvert tant de secrets des lutins du pĂšre NoĂ«l qui, en rĂ©alitĂ©, sont cachĂ©s dans toute la Finlande


Perdu dans ses pensĂ©es, notre lutin semble avoir dĂ©viĂ© un peu de sa trajectoire. Il dĂ©couvre au loin, un immense plan d’eau, il sent l’odeur de l’air marin, iodĂ©, et dĂ©couvre des grands oiseaux blancs dans le ciel.

Peu Ă  peu il s’approche et comprend qu’il arrive tout au bout du golf de Botnie, un bras de mer qui sĂ©pare une partie de la Finlande de la SuĂšde. Quelle incroyable vue, il voit ces vagues puissantes s’écraser contre les rochers, les jets d’eau sur les berges semblent cristalliser en quelques minutes seulement. De magnifiques formes glacĂ©es se crĂ©ent sur les arbres, on dirait presque que les gouttes d’eau crĂ©ent d’incroyables boules de Noel en glace. Le spectacle est plus beau que tout ce qu’il avait pu voir dans sa petite vie de lutin.

DerriĂšre lui se dresse une ville colorĂ©e, qui contraste avec ce paysage bleu glacĂ©. Il se lance alors dans les ruelles si jolies et pourtant
 Plus notre lutin avance, plus il ressent comme une morositĂ©, comme si la ville avait perdu son Ă©nergie, comme lui, quand il Ă©tait Ă  l'atelier, il y a quelques semaines dĂ©jĂ .

Il dĂ©couvre des messages « graffĂ©s Â» sur les murs, sur les bancs, sur le sol. Des panneaux en bois  remplacent de nombreuses vitrines. Il ne croise personne, derriĂšre les vitres il devine de temps en temps un petit bonhomme qui se cache, et qui disparait pour ne pas se faire voir.

Que peut faire notre lutin pour faire revivre cette si belle ville ? Elle a besoin de créer, de vivre, de jouer, rire, pleurer aussi, elle a besoin de spectacles, de dessins, de chants, de danse ! Elle a besoin de magie
.

Il compris que lui tout seul il ne pourra pas tout de suite faire quelque chose, mais il se promet de revenir, avec un grand camion, un camion qui pourrait se dĂ©plier et crĂ©er une scĂšne de théùtre, ou chaque artiste ferait rire, chanter, danser, jouer ce petit bout de monde, jusqu’à ce que eux aussi, puisse redevenir ces lutins qui donnent vie aux rĂȘves.

Le voici déjà à courir en direction du Mont Korvatunturi, il ne lui reste pas beaucoup de temps et la route est encore longue..

La suite, demain !

 

 

L'histoire de... chapitre dix-neuf

Notre lutin est encore si touchĂ© de cette ville Ă©teinte, comment est-ce possible de faire descendre l’énergie de toute une ville
 pourtant peuplĂ©e de merveilleuses personnes
 Il reviendra, c’est sĂ»r.

Il continue son pĂ©riple vers le Nord, pensait pouvoir rejoindre rapidement les grandes plaines glacĂ©es, il ressent ce besoin fort de nature, de calme, de sentir l’air froid, les odeurs des arbres, les bruits des rennes qui s’amusent au loin.

Et pourtant le voilĂ  tout Ă  coup face Ă  un spectacle complĂštement dingue. Une jeune Sami est devant lui, le ventre tout rond se devine malgrĂ© les couches de fourrures qu’elle porte pour se tenir chaud. Elle est assise sur un rocher, visiblement fatiguĂ©e, peut ĂȘtre dĂ©jĂ  des signes que le bĂ©bĂ© est proche de voir le jour
 mais ils sont tous les deux loin de tout. Comment a-t-elle pu se retrouver au milieu de cette plaine glacĂ©e ? Elle le regarde, ses yeux sont remplis de tant d’émotions. Il y voit de l’amour fou, de la peur aussi, et cette magie qu’il avait dĂ©couvert dans les yeux des Samis qu’il avait rencontrĂ© durant son voyage. Et là
 notre lutin aprĂšs ces jours et ces jours Ă  traverser des endroits fous, arides, Ă  affronter ses propres craintes, ses doutes, il a toujours eu la foi d’y arriver, Ă  aucun moment il n’avait doutĂ©. Mais là
. Un bĂ©bĂ© est sur le point de naĂźtre Ă  ses cĂŽtĂ©s, et vraiment il n’a mais aucune idĂ©e de comment faire, quoi faire, la panique le submerge


 

Il se fait tard et la nuit s’installe, avec le froid qui s’intensifie
 Il dĂ©cide alors d’ouvrir son grand sac, il va bien trouver une solution.

En ouvrant, s’échappe un tourbillon brillant, dorĂ©, ouiiiii l’elfe aux rĂȘves, elle Ă©tait encore lĂ  avec le message de la femme, vous vous en rappelez ? Un Ă©toile a suffi Ă  lui donner juste l’énergie de s’envoler, avec le rĂȘve. Le lutin se dit que si il y a bien un moment oĂ» la magie doit opĂ©rer, c’est ici et maintenant. Le lutin appelle l’elfe, et lui dit que ce n’est pas le rĂȘve qu’il faut transmettre, mais une demande d’aide Ă  tout le peuple, la nature, les animaux qui sont sĂ»rement tout prĂšs, il a besoin d’aide pour ce trĂ©sor qui va naĂźtre. L’elfe tourbillonne autour du lutin, et il comprend alors que oui, elle va chercher de l’aide. Il la voit disparaitre en direction du Nord
. Le doute s’installe.. Il est seul avec cette future maman, pas d’abri, pas d’endroit pour accueillir ce trĂ©sor. Est-ce que l'elfe a vraiment compris son message, a-t-elle une idĂ©e de comment l'aider?

Et là il voit arriver un troupeau de Rennes et une veille lutine sur le dos d’un des plus beau renne. Elle a des fourrures avec elle, et une grande sacoche qui semble comme 
 brillante.

Elle arrive à ses cÎtés, son regard est si apaisant, oui elle est là et va aider ce petit ange à voir le monde pour la premiÚre fois.

Elle installe rapidement des fourrures au sol, et au centre dépose sa sacoche. Elle en sort une grosse boule qui ressemble à une perle remplie de feu. Elle est chaude, dorée.

La Sami s’installe tout prĂšs de cette Ă©norme boule chaude, la vieille lutine la recouvre de fourrures chaudes et les rennes se couchent tout autour des deux femmes. Elles le regardent de leurs yeux profonds, il y lit un MERCI, si chaud, si intense. Il sait qu’elle est en sĂ©curitĂ©, mais il sait aussi que maintenant il doit laisser la magie de la vie prendre le relai.

Merci petite elfe d’avoir Ă©tĂ© lĂ .

Notre lutin espĂšre de tout coeur avoir des nouvelles de ce petit bout qui naitra cette nuit, entourĂ© de Rennes et avec l’aide de cette vieille lutine. Il espĂšre ❀

La magie existe
 Il en est maintenant convaincu.

 La suite, demain ❀

L'histoire de... chapitre vingt et un

Le lutin est excitĂ© comme un fou. Il court il court il court, heureux d’arriver bientĂŽt au village, il rĂȘve de son beau projet, son Ă©nergie remonte, elle bout dans son p’tit coeur, il la sent frĂ©mir dans ses mains, ses doigts
 Il repense Ă  sa fĂ©e, et oui, elle avait raison de l’envoyer faire ce pĂ©riple. Plus que la simple rencontre avec le PĂšre NoĂ«l, c’est un voyage de vie, un voyage de rĂȘve, un voyage de magie qu’il est en train de rĂ©aliser et, il en est sĂ»r, il en sortira encore plus passionnĂ©, plus crĂ©atif, plus fou, et ça, c’est 
 la vie :)

Heureux d’avancer dans son voyage, il arrive dans un petit bois tout mignon, avec des Ă©picĂ©as recouverts d’une Ă©norme couche de neige. Il voit entre les branches des lueurs bleues, rouges, oranges, roses, ça lui rappelle le spectacle de la nuit derniĂšre et pourtant la lumiĂšre ne vient pas du ciel, il voit une grande roue aussi
 Il continue Ă  avancer, et entend une musique, des chants, des rires aussi
 ça doit certainement ĂȘtre un groupe de Samis qui fĂȘtent quelque chose !

 

Il s’approche encore et dĂ©couvre une folle Ă©quipe de lutins, tous habillĂ©s avec des pulls de la vieille lutine de NoĂ«l. Mais que fĂȘtent-ils ?

Il fĂȘtent la nuit le premier jour de l’hiver bien sĂ»r !!

A quoi ressemblent une fĂȘte de lutins ?

Imaginez
.Une Ă©quipe de lutins qui crachent du feu, ceux qui jouent avec des torches lumineuses pour crĂ©er des dessins dans la nuit, d’autres qui font du break dance, ou encore celles qui chantent d’incroyables chants de NoĂ«l qui rĂ©sonnent dans la nuit.

 

Oui, ces lutins savent fĂȘter, ils aiment partager, crĂ©er, ils vous font penser Ă  qui ?

Notre lutin aime ce peuple, ces Samis, et
. Vu ce qu’il a dĂ©couvert durant son voyage, il se rĂ©jouit d’arriver au village
 ça risque d’ĂȘtre trĂšs trĂšs trĂšs trĂšs festif
 vous vous rĂ©jouissez aussi ?

Bon allez petit lutin, encore 
.. km. 2 jours et demi. Il faut se
 grouiller.

 

L'histoire de... chapitre vingt

Plus que quatre jours, et encore, notre lutin doit si possible arrive tĂŽt le matin du 24, au village, les lutins ont besoin des trĂ©sors cachĂ©s dans son sac Ă  dos, pour apporter cette touche de magie Ă  plusieurs merveilles qui l’attendent.

Il continue Ă  avancer dans cette immense plaine glacĂ©e, sombre et brillante Ă  la fois, sous un ciel Ă©toilĂ©. Il marche, court parfois, il sent le froid qui lui pique le visage, et pourtant au fond de lui il sent cette chaleur intense, comme si une boule d’énergie brulait encore plus en lui qu’avant. Il a retrouvĂ© son Ăąme d’enfant, son envie folle de crĂ©er. Il rĂȘve de pierres prĂ©cieuses comme un feu d’artifice, une crĂ©ation qui scintillerait avec plein plein plein de couleurs. Dans sa tĂȘte les images tournent, valsent, pĂ©tillent !

Il regarde le ciel et dĂ©couvre un spectacle Ă©poustouflant. Des aurores borĂ©ales ont envahi l’horizon, comme des vagues de couleurs, d’un Ă©clat exceptionnel. Il ne peut s’empĂȘcher de marcher le regard capturĂ© par ce spectacle, il tourne sur lui mĂȘme pour suivre ces couleurs qui valsent dans le ciel, il ne veut perdre aucune seconde de ce trĂ©sor de la nature, grandiose.

Il repense alors Ă  son rĂȘve Ă  lui, crĂ©er un feu d’artifice, un spectacle qu’il produirait sur un bijou d’exception oĂč il sertirait les pierres prĂ©cieuses les plus belles du monde.

Sans pouvoir se retenir, il sort de son sac son calepin, et dessine un projet, et un autre, et encore un autre. Il en imagine un comme un festival de couleurs intenses, avec des saphirs, des topazes, des diamants, un festival de rouge, orange, rose, bleu turquoise


Un deuxiĂšme lui vient en tĂȘte inspirĂ© de la chaleur des couleurs d’automne qu’il avait eu la chance de vivre en dĂ©but de son pĂ©riple dans les forĂȘts au pied du Cervin. Il a envie de beau, de crĂ©ations, de rendre vie Ă  ses rĂȘves les plus fous, il n’arrive plus Ă  s’arrĂȘter de crĂ©er.

Il dessine enfin cet immense feu d’artifice, Ă©clatant de toutes parts, Ă©poustouflant
 Celui-ci, ce sera son rĂȘve Ă  lui, qu’il amĂšne lui mĂȘme jusqu’à l’atelier du village, et il va le crĂ©er, de ses propres mains, oui il le fera !

 

Il range son calepin et se remet Ă  courir tant il a envie de crĂ©er encore encore encore, et surtout concrĂ©tiser ce rĂȘve complĂštement fou !!!

L'histoire de... chapitre vingt-deux

Notre lutin court dans la neige, il sait que le temps presse. Il voit des bĂątiments au loin, un panneau en bois marque l’arrivĂ©e dans cette jolie ville de SankylĂ€. Les abords de la ville sont si jolis, on y trouve des petites maisonnettes trĂšs colorĂ©es, des bleues, des jaunes, rouges, oranges, des teintes qui contrastent avec le blanc glacĂ© de la plaine.

A quelques pas, il voit une hutte construite dans la terre, recouverte de glace et de neige. Il se rappelle, sa premiĂšre rencontre lors de son pĂ©riple, lorsqu’il a poussĂ© la petite porte de la hutte en terre, vous vous en rappelez vous aussi ? Le Sami l’avait accueilli, il Ă©tait transis de froid, et le Sami lui avait offert une boisson douce, sucrĂ©e, qui l’avait emmenĂ© dans un voyage féérique incroyable. Il voit, en s’approchant, comme un tourbillon dorĂ© survoler la hutte. Ouiiii, ce sont Ă  nouveau des petites elfes !  Mais que font-elles lĂ  ? Et pourquoi se sont-elles arrĂȘtĂ©es, elles devraient aller jusqu’au village !

Il voit que les elfes tournoient, arrivent, puis certaines repartent, il doit se passer quelque chose de spécial dans cette hutte.

Il pousse Ă  nouveau la petite porte de peau, et dĂ©couvre un lutin si vieux qu’il doit avoir 100 ans au moins ! Son regard dĂ©gage une telle douceur, les rides de sourires forment comme des rayons de soleil autour de ses yeux.

Des elfes viennent lui dire des secrets Ă  lui aussi, il Ă©crit son petit papier et l’enroule dĂ©licatement, le place dans une immense panier en bois, dans un petit sachet en lin beige.

D’autres elfes viennent et il voit une elfe prendre un petit sachet, une autre un deuxiĂšme, comme si les sachets attendent le « feu vert Â» d’une elfe pour ĂȘtre amenĂ© au village.

Le Sami invite notre lutin à s’asseoir quelques petites minutes au coin du feu, il va lui expliquer


Les petits papiers roulĂ©s sont des rĂȘves qui, Ă  priori ne pouvaient pas se rĂ©aliser. Mais notre vieux lutin, lui, croit encore plus Ă  la magie, et a lancĂ© une mission Ă  ses elfes. Elles devaient aller dĂ©couvrir des gens qui aimeraient du fond du coeur permettre que ces rĂȘves impossibles se rĂ©alisent. Des gens qui ont simplement comme rĂȘves de rendre d’autres personnes heureuses. Comme une grande famille qui, par solidaritĂ©, veut plus que tout le bonheur du monde.

Et bien ces elfes en trouvent, et reviennent voir ce vieux lutin pour rĂ©aliser ces rĂȘves impossibles.

Et vous, doutez vous encore que la magie existe ?

Notre lutin n’en doute plus, mais il doit vraiment se dĂ©pĂȘcher, il a encore plus de 250km Ă  faire, lĂ  le temps presse.

Il remercie d’un regard ce vieux lutin, qui lui confie un petit papier roulĂ©, ce sera sa mission, le donner Ă  un des lutins de l’atelier, il saura lequel
 en arrivant.

La suite, demain !

L'histoire de... chapitre vingt-trois

DerniĂšre ligne droite, il lui reste quelques heures pour atteindre le village. Notre lutin traverse des plaines, devine au loin des petites villes qui semblent vraiment trop jolies, rien que leur nom donne envie d’aller les dĂ©couvrir. En passant prĂšs de Tanhua, il longe un magnifique plan d’eau gelĂ©, traverse des collines d’EpicĂ©as, durant plusieurs heures il ne croise que des Rennes qui semblent plus sauvages que ceux qui l’ont accompagnĂ© jusque lĂ . Il voit un panneau en bois gravĂ© d’un nom tellement inspirant « Ruuvaoja Â»â€Š Savez vous ce que veut dire ce nom ? Bon, on vous le dĂ©voilera juste aprĂšs


Notre lutin avance, marche, court, il se presse d’arriver, il est si prĂšs du village, il sent l’énergie l’envahir, une chaleur qui adouci l’air froid piquant qui lui pique les joues.

 

Il ne lui reste que quelques kilomĂštres seulement et lĂ , devant notre lutin, des immenses gorges aux parois glacĂ©es, et tout au fond, plusieurs mĂštre plus bas, une riviĂšre complĂštement gelĂ©e. DĂ©pitĂ©, le lutin n’a aucune idĂ©e de comment passer cet obstacle. Il doit absolument continuer ! Il remonte les gorges, Ă  la recherche d’une passerelle, il doit bien y avoir une route pour rejoindre le village, il ne peut pas abandonner si prĂšs du but.

Il marche, marche, marche, Ă©puisĂ©. Il a froid Ă  nouveau, il sent ses doigts commencer Ă  perdre de leur sensibilitĂ©, ses articulations lui font si mal. Il s’arrĂȘte un instant, s’assied sur un gros tronc d’arbre, prend sa tĂȘte entre ses mains. Comment faire, mais comment faire !

Il ouvre son sac, peut ĂȘtre la magie va-t-elle opĂ©rer
. Sans trop savoir ce qu’il cherche, il dĂ©couvre un Thermos que, surement, le vieille lutine a glissĂ© en secret avec la fourrure qu’elle lui avait offert. Il porte Ă  sa bouche et goute un liquide doux, un peu piquant, Ă©picĂ© mĂȘme. Il est presque
. Chaud. Il continue Ă  boire, sent son regard se troubler, sa tĂȘte tourne, il se sent mal, brulant, mais que lui arrive-t-il ?

Il se lĂšve, et voit devant lui se dresser maintenant des piles et des piles de boites mĂ©talliques. Son esprit est embrumĂ© par ce breuvage Ă©trange, et pourtant ces boites semblent rĂ©elles. Il les touche, elles sont bien lĂ , et peut ĂȘtre qu’elles contiennent quelque chose qui pourrait l’aider !

Il en ouvre une, vide. Une deuxiĂšme, vide. Une troisiĂšme, encore vide. Et ainsi de suite. FrĂ©nĂ©tiquement il les ouvre, une Ă  une, elles sont toutes vides, mais qu’est-ce que c’est que cette mascarade ! Il doit y avoir une solution, c’est certain, mais laquelle
 aprĂšs une centaine de boites vides ouvertes, il dĂ©couvre Ă  l’intĂ©rieur un paquet de vis, des boulons, un tournevis
. Et lĂ  il comprend. Toutes les boites ont des petits trous sur les cĂŽtĂ©s, il va pouvoir les mettre bout Ă  bout, et construire une passerelle, oui c’est ça la solution !!!

Il empile, visse, empile, visse, empile, visse et encore encore encore. Ses doigts sont ensanglantĂ©s, il continue, il trouve tout au fond de lui les derniĂšres ressources pour y arriver. AprĂšs plusieurs heures de construction, il bascule la pile de boites et
. C’est parfait. La passerelle est lĂ , juste devant lui. Fragile mais elle est lĂ . Notre lutin a peur, vraiment.

Il s’assied deux secondes encore, met son sac Ă  dos, le sert fort Ă  son dos, et prend son Ă©lan.

3
.2
..1

 il s’élance, court court court trĂšs vite sur sa passerelle de fortune et saute sur la terre ferme de l’autre cĂŽtĂ©. Ouf, il y est arrivĂ©. Il regarde la passerelle et
.. Elle s’écroule, tombe au fond des gorges glacĂ©es dans un immense fracas.

Son coeur bat si fort.

Notre lutin regard vers le Nord. Et s’élance, plus que quelques heures et il y sera.

Demain il doit ĂȘtre arrivĂ© au village, mĂȘme si il doit courir toute la nuit il doit y ĂȘtre.

La suite, demain
.

Ah oui, j'ai failli oublier... ce que veut dire le nom de cette ville « Ruuvaoja Â» ? Ça veut dire
. Tournevis ;)

L'histoire de... chapitre vingt-quatre 🎄

Notre lutin est glacĂ©, Ă©puisĂ©, il a marchĂ© toute la nuit. Son dos, ses articulations, ses muscles, tout son corps est comme tĂ©tanisĂ© par le froid, la fatigue. Et pourtant
 Au fond de lui bout une Ă©nergie folle que le fait tenir bon. Il va y arriver, il le sait. Il est presque transportĂ© hors de lui-mĂȘme, se voit marcher, comme s'il Ă©tait hors de son corps.

Il se sent presque
 en transe, lorsqu’il revient brusquement Ă  la rĂ©alitĂ©. Des cloches tintillent juste de l’autre cĂŽtĂ© de la petite colline qu’il est en train de gravir. Il devine des voix cristallines, il perçoit mĂȘme
.. ouiiiiii, des bruits de mĂ©tal, de marteaux, de limes, de fraises, des rires aussi, ouiiiii il arrive, il arrive !!!

Il court jusqu’en haut de la colline et un spectacle Ă©poustouflant s’offre alors Ă  lui.

Sous un toit des guirlandes lumineuses s’agitent des dizaines et des dizaines de petits lutins en pulls rouges, des collants verts Ă  rayures, des chapeaux pointus qui retombent avec une clochette Ă  leur bout, ils ont de drĂŽles de petits chaussons rouges et verts, hahaha ils sont drĂŽles ces lutins !!!

Certains fabriquent des anneaux en argent, d’autres sont Ă  leur Ă©tabli recouvert de pierres de toutes les couleurs, d’autres dessinent des Ă©toiles, des hĂ©licoptĂšres, des montagnes sur de jolis anneaux de couleurs, d’autres se lancent entre eux des boites avec de jolis dĂ©cors d’hiver, ils rigolent en dĂ©roulant des petits papiers dorĂ©s
 ohhhhh le lutin se rappelle alors qu’il a dans son grand sac un de ces petits papiers dorĂ©s Ă  transmettre ! 

Il ouvre son sac et attrape le papier et hop hop hop ce papier s’envole comme par magie jusqu’aux mains d’un petit lutin qui lĂšve les yeux, le regarde et Ă©clate de rires. Hahaha, il vient de comprendre que ce petit papier Ă©tait un rĂȘve double, prĂ©cieusement gardĂ© par ce lutin qui vient d’apparaitre dans leur village secret. Il le regarde, lui fait signe de s’approcher, car personne normalement ne devrait avoir le droit de voir ce village. Mais il voit que notre lutin porte bien plus qu’un petit message, il a ce coeur de lutin de NoĂ«l qui bat, et qui brille tellement qu’on le devine sous son gros pull chaud tricotĂ© par la veille lutin de la hutte.

Notre lutin s’approche et le petit lutin, en secouant sa clochette, lui montre son sac. Il a quelque chose pour lui
. Ouiii c’est juste, il a un petit papier dorĂ© que le vieux lutin des rĂȘves impossibles lui avait donnĂ©. Il le sort du sac et le lui tend.

Le petit lutin avec son bonnet rouge dĂ©roule le papier et regarde Ă  nouveau notre lutin
 Il lui dit « joli lutin, ce rĂȘve lĂ , ce sera Ă  toi de le crĂ©er Â». Notre lutin en comprend pas ce dont il parle. De toute façon il a une autre urgence, donner les pierres prĂ©cieuses Ă  la lutine qui les attend. Et puis
. C’est cool des lutins, mais
 Il est lĂ  pour 
. rencontrer le fameux PĂšre NoĂ«l, enfin, s’il existe vraiment !

Il se prĂ©cipite dans la direction donnĂ©e par les petits lutins, et dĂ©couvre un peu Ă  l’écart cette jolie lutine, entourĂ©e de jolis sacs en velours remplis de pierres prĂ©cieuses. Il arrive prĂšs d’elle, et dĂ©couvre ses crĂ©ations. Il ouvre son sac Ă  nouveau, lui donne les petits sachets de velours que le vieux lutin lui avait confiĂ©. La jolie lutine le remercie d’un regard et lui montre, dans son sac, ses croquis, elle aimerait les avoir
 Notre lutin, surpris, et visiblement sous le charme ❀, lui sort ses croquis et les dĂ©pose dĂ©licatement sur son Ă©tabli. La lutine lui glisse une main sur la joue, tendrement, et lui dit
 « Ă  tout bientĂŽt joli luttin, je dois d'abord terminer de donner vie aux rĂȘves les plus fous. Â»

Notre lutin a le coeur qui bat Ă  100km/h. Il pourrait bien avoir perdu le fil, le dĂ© Ă  coudre et
 ses bretelles sur ce coup. Il s’éloigne en la regardant, s’encouble dans une guirlande, les lutins se mettent Ă  rires Ă  chaudes larmes et lui
 aussi :)

Il tente de reprendre ses esprits, mais Ă  quoi bon, quelle douceur cette lutine, il rĂȘve de l’emmener sur le traineau avec lui
 Quoi ? Le traineau ? Mais quel traineau, hahaha il rĂȘve tout Ă©veillĂ© maintenant, tout va bien.

Il marche comme attiré comme un aimant par un son de clochettes plus puissant que les autres.

Et lĂ , juste devant lui, un sublime traineau en bois, brillant, de grands siĂšges recouverts d'Ă©paisses couvertures en fourrures, avec d’énormes boites dĂ©jĂ  remplies de milliers de cadeaux, et devant le traineau des rennes si beaux, si puissants, qui semblent excitĂ©s de la soirĂ©e qui approche.

A quelques pas de lĂ , notre lutin voit un feu de bois, et
. Un Ă©norme chaudron en cuivre d’oĂč se dĂ©gage une douce odeur de thĂ© Ă  la cannelle. Dans la pĂ©nombre notre lutin devine un homme trĂšs grand, de larges Ă©paules, notre lutin est Ă©bloui par les flammes du feu mais devine une barbe blanche, et des yeux qui brillent le fixent
. « Petit lutin, vient m’aider Ă  remplir les gourdes pour le voyage Â» dit le bonhomme d’une voix grave et puissante.

Notre lutin s’approche, impressionnĂ©, et 
 se glisse prĂšs de lui, les larmes aux yeux, tant il est Ă©mu.

Notre lutin et le bonhomme vont parler, parler, parler jusqu’à ce que tout soit prĂȘt
 Et la suite


Pour l’instant on s’arrĂȘtera lĂ  car vous devriez aller dormir les petits. N’oubliez pas de mettre des carottes et un verre de lait dans votre jardin. Ah oui, pour l’occasion, si vous avez des sugus, vous pourriez aussi en mettre prĂšs de la cheminĂ©e ?

Bonne nuit, la mood family ❀ prenez soin de vous

C'était l'histoire de votre lutin de Noël