L'histoire de ... 🧚🏼‍♂️

"L'histoire de...", un conte de Noël, en 24 chapitres 🧚🏼‍♂️

 🎁 Prologue de Noël 🎁

L'histoire de notre lutin, on l'a écrite jour après jour... Oui oui, pour de vrai, en se demandant ce qui pouvait bien lui arriver chaque matin... Et on y est arrivé 🧚🏼‍♂️ 

Son histoire, ou plutôt les aventures qu'il a vécu durant son périple, sont inspirées d'épisodes de cette année 2022. Des épisodes rigolos, certains plein d'émotions, des combats aussi 😂. On espère que vous avez, avec notre lutin, fait un joli voyage et que vous êtes bien arrivés, ce 25 décembre, là où votre coeur bat, avec de la poussière d'elfes de Noël plein la tête ... 

Ah oui, au fait, notre lutin va bien, il est tout amoureux, et a une folle envie de reprendre, dès demain son marteau, sa lime, ses fraises, et pourrait bien continuer sa petite histoire de vie en très douce compagnie.

Faites de beaux rêves notre mood family, et surtout gardez votre âme d'enfant.

C'était "l'histoire de..." racontée et contée par vos lutines mood

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  Pour lire le conte dans son entier (jusqu'au dernier chapitre écrit...) regardez ci-dessous....

Chapitre premier
Il était une fois l'histoire de... De ce lutin.
Ce lutin, il n’est pas très grand, il a un nez tout rond, des cheveux en pagaille. Depuis de longues années, notre lutin joue avec les matériaux, crée des reliefs, des contrastes, il brosse, martèle, lime, brase, meule… Comme tous les lutins me direz-vous. Mais il a une particularité… Il semble avoir comme un énoooorme flux d’énergie qui se propage à l’intérieur de lui quand il … bouge. Quand il se déplace, on devine comme des éclats de lumière, des étincelles qui jaillissent de son petit corps de lutin. Il virevolte à mille à l’heure, ne s’arrête jamais, c’est comme s’il se nourrissait de ce qu’il crée et que son énergie intérieure se rechargeait en virevoltant de partout.


Notre lutin, on le retrouve bien sûr à l’atelier mais pas seulement, car ça lui arrive de disparaitre tout à coup quelques heures et revenir, les étoiles plein les yeux, encore plus ébouriffé que d’habitude, les poches pleines de pierres précieuses. De temps à autre, à la tombée de la nuit, on le voit partir dans la pénombre et on le retrouve au petit matin à l’atelier, les mains encore noircies, en train de ranger son établi, où s’alignent des dizaines d’anneaux en Damassé.


Et puis un jour, au petit matin, une fée le retrouve  assis en tailleur, la tête tombée, les bras ballants. Il semble comme…. éteint. A l’arrivée de la fée, il lève tout doucement la tête et elle découvre des yeux tristes, sans éclat, visiblement rougis par les larmes qui ont dû couler de longues heures. La fée, qui connait notre lutin depuis toujours, lui demande ce qu’il s’est passé.

Il lui répond simplement qu’il ne croyait plus au père Noël. Que tout ça n’était qu’une mascarade.
La petite fée se rend compte très rapidement de l’urgence de la situation. Sans bouger ni créer, notre lutin allait périr. Comment faire pour lui faire retrouver cette énergie qui avait été comme aspirée ?
Une seule solution. Envoyer notre lutin sur le chemin qui mène au Mont Korvatunturi, là où se trouve le village du Père Noël. La fée sait à quel point le parcours est difficile, semé d’embuches, de rencontres malfaisantes, d’impossibles… Mais c’est la seule solution, et il doit partir immédiatement, sa vie en dépend.
Le lutin regarde encore une fois la fée dans les yeux et il comprend qu’il n’a pas le choix. Il doit y aller. Il se lève difficilement, met son sac à dos, regarde une dernière fois l’atelier et s’enfonce dans la brume, en direction du Nord.

L’histoire de… Chapitre deux

Notre lutin marche toute la nuit, l’esprit vide. Il ne voit rien, ne sent rien. Il continue, pas après pas, sans être capable de percevoir la nature qui l’entoure. Pourtant, chaque pas posé, chaque arbre frôlé crée une minuscule étincelle qui lui donne la force d’avancer.

Les premières lueurs du jour se devinent à l’horizon et notre petit lutin regarde enfin ce qui l’entoure. Le paysage est féérique, une brume recouvre le grand lac qu’il découvre un peu plus bas, il lui semble deviner des chevreuils au loin qui se baladent paisiblement. Ses pieds chassent doucement les feuilles au sol qui semblent presque … chaudes. Notre lutin se faufile à travers les pieds de Vignes et en touchant les ceps, il sent un chaleur de plus en plus intense se propager d’abord dans ses doigts, sa main, tout au long de son bras jusqu’à sa poitrine. Son coeur commence à battre fort, il entend ce boom, boom, boom…

Attiré par les battements de son coeur il s’arrête, car il entend comme un écho… à quelques pas de là. Boom…. Boom… Boom…. Il s’approche et … ohhhhh mais qui sont ces petits bonhommes minuscules ? Et surtout… que font-ils ?

Il s’approche encore et découvre un petit atelier caché derrière la dernière rangée de vignes. Un des bonhommes tape au marteau sur petite plaque de métal, son enclume fait résonner les coups. Boom… Boom… Boom… Le métal est encore rouge sombre car il vient d'être sorti du feu caché dans une butte de terre juste à côté de l’enclume. La petite plaque prend, à chaque coup de marteau, peu à peu, une forme de cercle, comme … un anneau, oui c’est ça, un minuscule anneau.

A ses côtés, un autre bonhomme a dans ses mains une magnifique feuille de vigne et à l’aide d’un crayon qui semble énorme dans les doigts du petit bonhomme, notre lutin le voit dessiner délicatement les pourtours de la feuille, chaque petit détail, minutieusement, sur tout le tour de l’anneau de métal.

Notre lutin est captivé par cette troupe de petits bonhommes minuscules, et s’approche encore… Il voit alors un autre petit bonhomme avec un chalumeau et une série d’anneaux à ses côtés. Et ohhhhh, il est en train de découper l’anneau ! Notre lutin voit apparaitre un cercle de feuilles, avec tous les détails, c’est d’une finesse !

Notre lutin n’en croit pas ses yeux. Emerveillé, il comprend que ces petits bonhommes préparent des trésors comme lui il préparait d’autres trésors à l’atelier quelques jours auparavant et se dit que peut être… peut être… un jour il pourra y retourner. Il se rend compte que le soleil va bientôt se lever et il doit maintenant reprendre sa route vers le Nord.

 

L'histoire de... chapitre trois

Notre lutin continue sa route, encore émerveillé par le spectacle des ces petits bonhommes minuscules qui découpaient ces sublimes feuilles de métal pour en créer des anneaux. Perdu dans ses pensées, il marche, marche, marche sans se rendre compte que le paysage commence à changer. Il s’enfonce dans une  forêt dense, le terrain est de plus en plus accidenté, le vent glaçant.

Après plusieurs heures à traverser des ronces, des troncs d’arbres tombés au sol, des branchages griffants, il découvre devant lui, dressée comme par magie, une grande porte métallique noire.

Chose très très étrange, elle semble tenir droit sans support, et derrière il ne voit que la forêt. Quelle absurdité, pense le petit lutin, de poser une porte au milieu d’une forêt !

Intrigué, il s’approche et découvre un message gravé dans le metal. « la solution tu trouveras ».

Le lutin ouvre la porte, entre et la porte se referme d’un coup derrière lui. Il se trouve alors dans une immense pièce, le sol est quadrillé de noir et blanc comme un immense jeu d’échec.

Au sol était marqué: choisi ton camp. Il décide de se positionner sur une case blanche et d’un coup, il voit sur une case noire un lutin apparaitre qui lui ressemble étrangement, comme si c’était son reflet de un miroir.

Tout à coup, le sol blanc commence à s’élever encore et encore et monte monte monte de plus en plus vite. Le lutin prend peur et saute sur une autre case blanche. Il regarde cette colonne qui s’élève maintenant de plusieurs mètres, le lutin découvre que c’est en fait une énorme pile de papiers blancs. Ouf, la pile tient bon, reste droite, mais il a peur qu’elle tombe sur lui. Il regarde son « double en noir » qui lui saute rapidement sur une autre case noire, au moment où la première case s’effrite et laisse deviner un gouffre. A nouveau, notre lutin sent s’élever le sol qui monte, monte monte, il saute sur une autre case blanche. A ses côtés la case noire s’effrite et hop le lutin noir saute de justesse sur une autre case. Et la blanche s’élève, et la noire s’effrite, les lutins sautent l'un après l'autre, cet enchaînement de pile de papiers et de trous noirs s’accélère de plus en plus. Comment vont-ils s’en sortir ?

Tout à coup, notre lutin voit son double noir s’enfoncer avec le sol, il n’a pas sauté assez vite. Il lui tend la main, l’attrape par l’avant-bras, et l’aide à monter sur sa case blanche qui commence déjà à s’élever. Notre lutin et son « double en noir » se tiennent alors fort l’un contre l’autre et restent sur la pile, prêts à affronter la fin. La pile monte et d’un coup s’arrête. Ils regardent ensemble devant eux et découvre une nouvelle porte grande ouverte vers une lumière douce. Une sortie ! Ils sautent alors ensemble par cette porte et dès que notre lutin pose les pieds sur le sol il voit une ombre noire s’envoler comme si elle partait en fumée. Son double noir s'était "évaporé".

Notre lutin découvre autour de lui un paysage sublime, le soleil lui réchauffe la peau. Epuisé mais heureux d'avoir survécu, notre lutin choisi un bel arbre et décide de se reposer enfin. Il se blotti contre le tronc et s’endort quasi instantanément.

Repose toi petit lutin, on te retrouve demain pour la suite de ton aventure.

L'histoire de... chapitre quatre

Le lutin ouvre les yeux, se demande s’il a fait un cauchemar ou si cette histoire est bien réelle. Les pensées encore embrumées, il tente de sortir de sa torpeur et, après quelques minutes, lève la tête et... il regarde enfin autour de lui, émerveillé. Les rayons de soleil sont maintenant rasants, les couleurs de chaque objet, chaque pierre, chaque plante sont si intenses. L'envie de continuer revient.

Il décide de reprendre sa route vers le Nord, malgré un corps encore meurtri de cette incroyable épisode « noir et blanc » qui semble pourtant irréel. Il met son grand sac à dos, prend sa route, le coeur chaud de voir les beautés qui l’entourent.

Il arrive maintenant aux abords d’un immense pré rempli de magnifiques fleurs de couleurs. Ce qui attire encore plus son attention c’est que chaque coup de vent semble faire tintiller le champ de fleurs.

Il s’approche encore plus et regarde dans la première fleur orange… Il découvre, en ouvrant délicatement les pétales, une sublime perle orange. Il regarde à côté et, avec ses doigts tout raides, tente de découvrir l’intérieur d’une belle fleur violette. Il y découvre une perle d’améthyste. Il s’enfonce dans le pré en prenant garde de ne pas endommager les fleurs et découvre des perles dans chaque fleur. Orange, bleue, verte, rose, pourpre, ces perles semblent comme attirées irrésistiblement par le petit lutin. Ou est-ce l’inverse. Notre lutin ne peut s’empêcher de penser aux anneaux qu’il confectionnait dans son atelier et des pierres précieuses qu’il avait l’habitude d’aller chercher dans ses cachettes secrètes, afin de les sertir sur des anneaux d’exception.

Il se met alors à rêver d’associations magnifiques, un anneau d’émeraude qui se marie avec cette perle verte presque comme du si on avait introduit de la poussière d’émeraude dans du verre. Et celle de quartz rose, ses reflets si doux, qu’il aurait marié avec ces diamants roses si rares…

Ce champ multicolore l’inspire et il sent cette énergie pétillante revenir au fond de lui, il imagine de nouvelles créations, des combinaisons folles, des dégradés, des arc-en-ciel, notre petit lutin se remet enfin à rêver de nouvelles créations…

Mais il est encore trop tôt, il ne peut pas rebrousser chemin car il doit atteindre le but de son voyage. La fée a été très très claire. Il doit arriver au village le plus vite possible. Pour survivre.

Il sent ce flux d’énergie le parcourir enfin un peu, quelle douceur, quel bonheur de tant de beautés, et… ça lui a redonné envie de … créer !

Notre lutin continue alors son chemin … on vous en parle… demain !

 

L'histoire de... chapitre cinq

Notre lutin continue son chemin en sautillant. Tant de beauté lui a redonné un brin d’énergie, titi-li, tata-là, il va de ci, de là en chantonnant.

Après ces champs fleuris de perles, il longe un cours d’eau couleur émeraude où se reflète une sublime montagne qu’il se réjouit de gravir. Les roches scintillent, il les touche une à une, s’imprègne de cette énergie qui lui picote les doigts à chaque contact.

Il arrive sur une grande étendue de mousse verte toute douce. Il rit tellement les petites mousses le chatouillent les pieds, décidément celles-ci, ce sont vraiment des coquines… N’aviez vous jamais remarqué que ce sont comme des petits bonhommes qui, à chaque pas, vous touchent avec leurs minuscules petits doigts juste pour le plaisir de voir les frissons vous parcourir? Bon, revenons à notre lutin qui sautille.

Il arrive après quelques pas dans la mousse dans un grand champ de gigantesques champignons de toutes les couleurs, avec des chapeaux pointus, colorés, et des pois blancs. Et hop hop hop, il voit un lapin blanc qui saute de champignon en champignon, de chapeau en chapeau. Il le trouve si rigolo, et tente de l’attraper. Alors qu’il s’approche enfin à quelques centimètres seulement, le lapin blanc se retourne d’un coup, regarde sa montre et lui hurle littéralement dessus « JE VOUS AI DEJA DIT DE NE PAS VOUS METTRE SUR MON CHEMIN, JE SUIS EN RETARD CHARLIE ! »… Notre lutin, surpris de voir ce lapin hurler, lui dit « mais je ne suis pas Charlie, de qui parlez vous? » Le lapin remet son binocle (oui il a un binocle), regarde attentivement le lutin, lui tapote la joue et lui dit « hahahah, vous avez failli me faire douter, sans votre chapeau, mais je vous ai reconnu Charlie ! Et NOOOOON Ce n’est pas le moment de prendre le thé je vous l’ai déjà dit JE SUIS EN RETARD ! »

Le lapin blanc continue ses sauts de chapeau en chapeau, de champignon en champignon, le lutin le suit toujours, intrigué, et Flip flap floup, notre lutin s’encouble sur le pied de…. De qui? De quoi ? Il s’étale de tout son long avant de regarder à l’arrière. Il découvre Charlie, avec son haut-de-forme, en train de boire un thé fumant, en jouant d'une main avec une série de pierres de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, tranquillement assis à l’ombre d’un grand champignon.

Intrigué, notre lutin s’approche de Charlie qui n’a pas l’air le moins du monde effrayé par sa présence.

Il s’assied face à Charlie qui, d’un air détaché, lui propose de boire le.. thé. « Vous avez bien le temps d’un thé, n’est-ce pas ? »

Notre lutin décide de s’arrêter vers ce Charlie, surtout dans l’idée de voir quelles sont ces pierres qu’il glisse entre ses doigts.

Après de longues minutes à … « boire le thé » sans un mot, Charlie regarde notre lutin droit dans les yeux et lui confie son secret. Ces pierres, ce sont des arcs-en-ciel orphelins… Car une couleur manque, qui a été, parait-il, subtilisé par le père Noël, qui n’avait plus assez d’énergie pour créer les Aurores Boréales de son village… "Mais bien sûr" lui dit le lutin, "le père Noël crée les aurores boréales avec des pierres précieuses maintenant. Ce voyage est complètement dingue". Enfin bref. Quoiqu’il en soit, notre lutin se trouva maintenant avec un deuxième problème à résoudre. De 1, il devait trouver ce père Noël dont il avait franchement plus trop foi en soin existence, et de 2, il doit aller lui expliquer qu’il devait rendre la pierre verte à Charlie pour qu’il puisse à nouveau créer des arcs-en-ciel.. Tout va bien, tout va bien, notre lutin reprend son chemin en se demandant franchement dans quelle histoire il s’était lancée…. Bref. Plus que…. 3542 km avant le Mont Korvatunturi. La suite… demain ?

L'histoire de... chapitre.... djeu, j'sais plus combien

Ce matin, notre très cher lutin se réveille d'une drôle d'impression...

Comme si... toute la colonie de lutins était dans sa tête en train de sauter, de danser!
"Aïe, calmez-vous là d'dans! Mais qu'est ce que j'ai bien pu faire pour avoir un mal de crâne pareil..."

Il n'a aucun souvenir de sa fin de journée, la veille, jusqu'à ce que son téléphone se mette à biper encore et encore. (Oui, notre lutin est ultra connecté, il ne faut pas croire.)
"Hee c'était trop bonnard le Lutin!", "Mais adjeu, trop cool la fondue avec toi à la cave Chavalard!"
"Hee lutin! T'as abusé des sucres de Grand Père Cornuz ou bien!"
Bip bip! 
"Mais ça t'joue ou bien? trop longtemps plus vu!", " "Euille! Ce soir on repart en piste?"
27 messages en quelques heures.... ce drôle de langage... Notre lutin ne se creuse pas la tête bien longtemps!  Heureusement d'ailleurs vu son état! 
"Non de Djou... Je sais où je suis tombé hier soir! En bas à Martigny au comptoir!"
Il s'assied, un café à la main. Il a la tête bien lourd, le regard vaporeux notre lutin. Il somnole sur son petit noir et repense à sa soirée.
Tout a commencé par un mauvais aiguillage dans sa liste de destination. Il devait livrer quelques paquets dans une boutique de bagues à Martigny, à la rue des Cèdres mais.... il a aterri comme par magie sur un stand. La magie avait du bon... Monsieur Lutin était tout fier d'être accueilli par 3 dames, 3 drôles de dames même, toujours en train de rire. Elles avaient le good Mood ces 3 là!
De folles rigolades en essayage de bagues, il a vite sympathisé avec les clients du stand. Un addon 13 étoiles par ici, une Poya avec les vaches par là. Du "Bonjour Monsieur." à "T'es le fils à qui!"... en Valais, toutes nouvelles rencontres se terminent en bonne compagnie autour d'un verre.
Un verre, une fondue, quelques emplettes, des bons moments... Monsieur Lutin avait découvert un incontournable de l'année, un moment essentiel de la vie Valaisanne ou l'on a toujours plaisir à se retrouver! La Foire du Valais.
#valaisgravédansmoncoeur purée, va falloir reprendre la route petit lutin... ça va t'aller... demain.
c'était le chapitre 6, par notre fée valaisanne

L'histoire de... chapitre sept

Plus que…. 3542 km avant le Mont Korvatunturi…

Notre lutin n’en revient pas de ce voyage. Lui qui était si paisible dans son atelier, le voilà à traverser le monde qui lui semble devenir… fou. Après cette embuscade valaisanne d’hier, le voici au pied de la plus belle montagne du monde (à ses yeux bien sûuuuur), ravi d’être enfin loin de la frénésie des villes, loin des forêts qui, à voir ses rencontres improbables, sont bien moins paisibles que ce qu’il avait imaginé. Devant lui, il découvre avec plaisir un sublime sentier qui se fraie un chemin entre les ruisseaux, les roches et ce merveilleux lac qu’il devine à quelques kilomètres de là.

Il entame sa montée, heureux de sentir la roche sous ses pieds, regarde le ciel pur, se réjouit de la nuit où il pourra rêver la tête dans les étoiles.

Il continue sa montée et, la nuit tombée, s’arrête aux abords d’un petit ruisseau.

Notre lutin repense à sa rencontre avec Charlie et le Lapin Blanc, et se dit qu’ils avaient, chacun, une vision complètement différente du temps qui passe…. L’un, avec ses grandes oreilles, à courir courir courir remplissait son temps de temps perdu, et l’autre, Charlie avait décidé que le temps pour lui, était un temps choisi…

Sur ces considérations un brin philosophique, notre lutin reprend sa montée de ce joli sentier, et ne voit pas s’approcher de toutes parts des dizaines de « couples » de petites … pointes, comme des flèches… ou même, on dirait des aiguilles d’horloge… tic tac, tic tac, tic tac, le lutin les voit maintenant créer un cercle tout autour de lui, ces petites aiguilles le regardent en chuchotant. Soudain, notre lutin voit s’approcher un grand bonhomme en costume 3 pièces, le calepin à la main, des petites lunettes sur le bout d’un gros nez crochu. Il n’a pas l’air du tout bonnard celui-là. Avec son long stylo noir, il pointe le lutin d’un air grognon en lui hurlant dessus « avez vous noté à quelle heure vous avez commencé votre journée ? Et votre pause déjeuner ? Combien de temps de repos avez vous fait pour de VRAI ? Et dormi ? Je suis sûr que vous n’avez pas assez dormi. Alors, j’attend vos réponses monsieur le Lutin, de suite ?! Vous n’allez pas vous en sortir comme ça. TOUTES mes petites aiguilles vous ont vu monter le sentier sans vous arrêter depuis BEAUCOUP BEAUCOUP BEAUCOUP trop de temps !!!! »

Notre lutin est abasourdi. C’est qui encore ce fou furieux, pense-t-il tout haut… Notre lutin veut « juste » avancer vers son but.

« Qu’avez vous dit petit lutin? Je ne suis PAS FOU crie le grand bonhomme. Je suis le GRAND contrôleur du temps et vous êtes prié de notifier CHAQUE pause, CHAQUE temps, que ce soit du temps prévu, perdu, choisi, c’est compris ? »

Le petit lutin se réveille d’un coup, en sueur, il regarde tout autour de lui et ne voit que ce sublime ciel étoilé, des roches sombres, et le Cervin qui se dessine à la lueur de la lune. Il s’était assoupi… Ouf, ce n’était qu’un rêve. Le coeur bat encore fort de ce rêve étrange. Notre lutin regarde encore autour lui, et rassuré par la montagne paisible, il reprend sa route, avec ce sentiment si fort de liberté qui l’envahi.

A demain pour ... la suite ⏱

L'histoire de... chapitre huit

Après son passage au pied du Cervin, notre petit lutin se lance dans un nouveau périple en direction du Nord, par Monts et par Vaux, notre lutin marche, marche, marche et s’enfonce dans les longues plaines de l’autre côté de la Sarine.

En quittant Zermatt, notre lutin avait repéré que ce jeudi était un jour de Fêtes, oui avec un petit "s", car les lutins aiment festoyer.

Après de longues heures de marche, notre lutin est un peu triste d’arriver, un jour d'habitude si festif, dans ces contrées déjà… lointaines, certes helvétiques, mais loin de la tradition de cette journée de «l’immaculée conception ». Ma foi oui, pas de Fêtes, avec le s tout valaisan qu’il soit, dans cette belle région suisse alémanique.

Il décide alors d’apporter ce côté festif aux habitants de cette région… différente.

Car une des traditions de cette belle journée du 8 décembre est de fêter les lumières, une tradition qui date depuis de longues longues années, la légende semble même plus ancienne que la fête de Noël telle qu’on la connait aujourd’hui. Lors de cette journée, les bâtiments se parent de leurs plus belles couleurs, les lumières illuminent les plus beaux trésors de notre pays. Chaque 8 décembre, à la tombée de la nuit, les lutin(e)s mettent des lumignons (petites bougies cannelées) sur leur fenêtres pour illuminer la ville et la rendre belle et chaleureuse.

Cette tradition s’est d’ailleurs envolée aux quatre coins de la planète, mais revenons outre-Sarine.

Notre lutin a glissé des centaines et des centaines de bougies dans son baluchon et s'est mis le défi, secrètement, d’aller illuminer toute la ville de Zürich.

Ce soir, on espère que nos amis de "Züri" regarderons par la fenêtre, tard, afin de découvrir le spectacle que nous réserve notre lutin qui devrait arriver en ville…. Tout soudain ;) ouvrez l’oeil !

 

L'histoire de... chapitre neuf

Jusque tard dans la nuit, notre petit lutin dépose des centaines et des centaines de bougies dans les rues de Zürich, et pour son plus grand bonheur la neige commence à tomber au milieu de la nuit. Notre lutin, épuisé par cette longue journée, encore émerveillé par les lumières qui font briller les cristaux de neige, il se blotti dans une petite maisonnette qui longe la rivière.

A son réveil, notre lutin découvre un spectacle féérique en ouvrant la porte de la cabane. Une magnifique couche comme du sucre glace recouvre les berges de la Limmat.

Notre lutin prend son sac à dos et décide de remonter vers le nord en longeant cette si jolie rivière. Il est encore tôt et la ville semble endormie. Les oiseaux commencent à gazouiller aux premiers rayons de soleil qui peine à percer entre les nuages. Après quelques minutes seulement, il découvre un endroit très spécial. On dirait une ancienne gare, décorée avec des objets de l’époque. Il imagine une dame avec une grande robe blanche et un parapluie, au bras de son gentleman, à attendre l’arrivée du train à vapeur…

Tout à coup, il voit une troupe de 7 petits hommes, habillés comme si ils se préparaient à jouer un spectacle. On aurait dit des … acrobates, ohh non, des jongleurs en fait ! Et dans leur mains, ils tenaient des énormes …. Fourchettes de couleurs…. Oui, des fourchettes.

Intrigué, notre lutin s’approche encore, se cache derrière le vieux panneau de l’ancienne gare, et observe ces 7 petits-hommes commencer à jongler avec ces énormes fourchettes multicolores. L’un deux appuie sur un gros bouton d’un radio cassette (si tu as moins de 20 ans, écris-nous et on t’envoie une image de cet objet d’un autre temps), une musique entrainante et joyeuse rythme alors les lancés de fourchettes de petit-homme en petit-homme, qui jonglent maintenant en cercle. Les fourchettes virevoltent, et créent comme un nuage arc-en-ciel, sur le fond tout blanc de neige, le lutin est ébahi par ce spectacle multicolore.

Notre lutin s’approche encore et les petits-hommes s’écartent, le laissent entrer dans le cercle et commencent à fredonner un texte, comme si ils racontaient leur histoire… Le lutin se laisse emporter par leurs paroles « nous on croque la vie, on danse, on chante, on vit de poésie, alors toi aussi petit lutin, part à l’aventure, loin, cherche ton chemin, c’est l’énergie de la vie » Et youplaboum, voilà notre lutin comme propulsé dans un cercle coloré qui tournoie en s'envolant et, dans une chaleur immense qui l'envahi, l'envoie loin là-bas, encore plus au Nord, parmi des flocons de neige encore plus beaux…

On découvre ensemble ces flocons demain ? On a encore un bout d'histoire à vivre ensemble, soyez au rendez vous 😂

Ce chapitre est inspiré d’un célèbre film, « le cercle des fourchettes disparues » adapté par fafa.

L'histoire de... chapitre dix

Notre lutin, après cet épisode coloré et un brin irréel, se réveille, couché dans une douce pellicule de neige… enfin… c’est ce qu’il pensait en ouvrant les yeux. La douceur et la chaleur que lui renvoie cette couche toute douce l’intrigue. Il touche le sol et sous ses doigts s’envolent non pas des flocons mais comme de minuscules petites plumes, comme du duvet.

Il se lève, et découvre autour de lui un cercle de braises chaudes, qui délimite la frontière entre le duvet et une sublime couche de neige fraiche qui scintille au soleil. Le lutin tourne sur lui même, époustouflé par la beauté de ce qui découvre. Un paysage blanc, brillant, immaculé s’étend à perte de vue. Un seul « point » sombre, au loin, se devine, en direction du Nord. Il n’arrive pas vraiment à deviner ce que ça peut bien être. Il décide alors de quitter ce petit nid douillet et s’enfonce dans la couche de poudreuse, en direction de cette tache sombre, au loin, qui l’intrigue.

Après quelques heures de marche, il devine une maisonnette et un vieux bonhomme assis sur un banc au soleil. Le bonhomme a, sur son avant bras, un oiseau blanc qui tient dans son bec une jolie plume dorée. Le vieux bonhomme lève le bras, l’oiseau s’envole au loin, un autre vient prendre sa place. Le bonhomme caresse l’oiseau et entre avec lui dans la cabane. Notre lutin curieux appuie son front contre la vitre, plisse les yeux et observer le bonhomme et son oiseau s’approcher d’un foyer où semble mijoter un liquide dense, brillant. Le vieux bonhomme prend alors une plume de l’oiseau, la trempe dans la cuve qui mijote sur le feu de braises, sort la plume toute dorée et, après quelques secondes au froid, la plume dorée se fige. Le vieux bonhomme dépose alors la plume dans le bec de son oiseau. Ils sortent de la maisonnette et, après quelques minutes à observer l’horizon, le vieux bonhomme montre une direction à l’oiseau qui s’envole avec sa plume dorée dans le bec.

 

Notre lutin, plus curieux que jamais, décide d’aborder ce vieux bonhomme pour comprendre quel était le but de ces oiseaux et des plumes dorées.

Notre vieux bonhomme n’est pas surpris de l’arrivée du lutin. Il savait qu’il allait finalement sortir de sa cachette… Il l’avait « senti » bien avant son arrivée.

Notre vieux bonhomme le regarde de ses yeux perçants, il dégage un sentiment de paix si profond, notre lutin en a la chair de poule. Quel apaisement dans son regard, quelle force.

Notre vieux bonhomme tend le bras et lui dit qu’il essaie simplement d’apporter un peu de paix sur cette Terre.

Notre lutin, profondément touché par ce bonhomme, se promet de fabriquer ces plumes d’Or dès son retour à l’atelier, et faire tout ce qui est son pouvoir pour les faire s’envoler aux quatre coins de la Terre.

Le vieux bonhomme le regarde à nouveau, semble avoir lu les pensées du lutin et, sans un mot, il lui glisse une plume d’Or dans la main.

Elle est gravée d’un message:

Les plumes sont le symbole de la paix et de la liberté d'esprit

Merci petit lutin dit le vieux bonhomme.

 

Et le lutin repris la route, après avoir précieusement déposé la plume dans son sac à dos.

L'histoire de... chapitre onze

Notre lutin marche, virevolte, court par instant, tant cette rencontre avec le vieux bonhomme aux plumes d’Or lui avait redonné cette chaleur brulante qui tournoie dans son corps. En marchant, il rêve de façonner, découper, polir des centaines, des milliers de plumes qu’il enverrait aux quatre coins du monde.

Notre lutin absorbé par ses rêves n’avait pas vu le paysage changer. Maintenant, après avoir traversé de longues plaines de neige immaculée, il découvre tout autour de lui de magnifiques arbres et des plans d’eaux gelés. Au loin, il devine des troupeaux de Rennes blancs avec d’immenses bois comme recouverts de velours bruns. Il se surprend à penser que ces Rennes devaient se préparer à la grande tournée, mais la raison prend le dessus, il sait bien que cette histoire de traineau du père Noël n’existe pas… Enfin peut être… Il doit absolument atteindre le village à temps.

Tout à coup, devant le lutin se dresse une tour en bois carrée, visiblement construite par des hommes il n’y a pas si longtemps. On dirait comme une tour de…. contrôle. Quelle idée de surveiller un paysage si paisible, peut être est-ce pour observer le paysage se dit-il, pourtant envahi d’un certain malaise à la vue de cette tour.

Il continue son chemin et tombe sur une immense palissade. Il voit un panneau écrit "Koda" ou "Kotka", l'écriture est un peu effacée...  Juste derrière ce mur construit au milieu de nulle part, mais à quoi bon ? C’est étrange pense le petit lutin. Pourquoi bâtir une si énorme barrière où se balade des rennes, des lutins et peut être quelques habitants si discrets qu’il n’en avait croisé aucun ?

Le lutin continue sa marche vers le Nord en longeant cette immense palissade. Il ne comprend pas. Pourquoi, mais pourquoi bâtir cette barrière…. Il s’approche et pose sa main contre le bois de la palissade. A son contact, le petit lutin ressent une telle souffrance, il voit dans sa tête des visages tristes, des pleurs, des larmes, et retire la main aussitôt. Lui qui d’habitude se remplit de belle énergie à chaque chose qu’il touche, cette palissade lui envoie tellement de douleurs qu’il tombe à genou, comme … touché en plein coeur.

Il ne comprend pas. Pourquoi, mais pourquoi ?

Il décide de toucher encore le bois pour comprendre, il le faut. Il concentre toute l’énergie qui lui reste, tend le bras et pose à nouveau sa main contre le bois.

Des flash, des éclats de lumière, il voit des gens courir, s’enfuir, et cet enfant qui le regarde droit dans les yeux, avec son petit sac à dos et son ours en peluche, tout deux sont noirci par la poussière. Le lutin retire la main et comprend qu’il doit remonter le plus vite possible au Nord car tout un peuple a besoin de magie ce Noël. Oui il le faut. Vraiment.

Il se met à courir et…. Il s’arrête net. A ses pieds, l’ours en peluche. Il le prend, le nettoie, le sert fort dans ses bras et il entend « merci » dans le vent qui souffle entre les arbres.

Il met rapidement l’ours en peluche dans son sac, lui fait la promesse d’arriver à temps au village, pour que la petite fille qui l’a laissé là le retrouve, et puisse le serrer à nouveau dans ses bras.

 

Il court court court, peu importe la fatigue il court. Il va y arriver.

 

L'histoire de... chapitre douze

Notre lutin court toute la nuit jusqu’à épuisement. Il commence à avoir froid, faim, ses muscles se tétanisent, il sait qu’il doit trouver un peu à boire, à manger, peut être dormir un petit peu si il veut tenir le coup. Au loin, il devine une hutte recouverte de terre, une fumée s’échappe en son centre. Une hutte « Goathi » pense-il, ça doit être le refuge d’un gardien de troupeau de rennes.

Arrivé près de la hutte, notre lutin est à bout de force. Il tire délicatement la peau de bête qui sert de porte et, d’un regard, fait comprendre qu’il a besoin d’aide. Le Sami (habitant de Laponie), la peau tannée par le soleil, les yeux plissé, lui sourit et fait signe d’entrer et de s’asseoir. Il lui tend un bol fumant.

Notre lutin sent cette odeur forte, et plonge ses lèvres dans le liquide fumant. Un mélange d’épices, de lait chaud à peine sucré, le breuvage tapisse la gorge brulante du lutin. Il sent son corps s’apaiser, ses muscles se détendre… Après seulement quelques petites minutes le lutin sent une fatigue intense l’envahir. Un regard pour remercier le Sami, et notre lutin plonge dans un sommeil profond.

Il sent son corps devenir si lourd mais notre lutin, lui, semble prendre de la hauteur, comme s’il flottait dans cette ambiance épicée, chaude, presque sucrée. Il entend maintenant des rythmes de percussions, des clochettes, des pas de danse sur le sol poussiéreux. Tout autour de lui commence à scintiller des étoiles dorées, il voit des ruisseaux turquoises, des mosaïques, un nuage d’images colorées et dorées tournoie autour de lui. Une étoile en particulier brille si fort devant lui, elle est dorée, brillante, et si chaude… Notre lutin semble comme bercé par une voyage féérique, la neige se transforme en sable chaud, des lutines dansent autour de lui, il a l’impression de s’imprégner de chaleur comme jamais.

Il se réveille des étoiles plein les yeux et voit le Sami qui le regarde, toujours ce sourire si bienveillant sur son visage. Il lui tend un morceau de viande séchée qu’il avait emballé, une gourde en peau remplie de cette boisson si chaude et sucrée, lui recouvre les épaules d’une épaisse fourrure blanche et il lui ouvre la hutte. Le soleil est là, notre lutin regarde encore une fois le Sami et, sans un mot, un regard suffit, le remercie de l’avoir accueilli, de tous ces cadeaux qui seront précieux pour la suite de son voyage vers le Nord.

 

L'histoire de... chapitre treize

Comme envahi d’une énergie complètement folle, notre lutin marche, sautille, court par instant, il s’amuse des cristaux de neige qui virevoltent au soleil, de ces arbres recouverts d’une énorme couche de poudreuse, de voir ces étendues d’eaux gelées qui se fondent dans le paysage. Peu à peu, le terrain se fait plus aride, les arbres moins touffus, et le chemin de plus en plus escarpé. Il découvre des failles dans la roche et se surprend à penser aux trésors qu’il pourrait découvrir tout au fond d’une de ces « grottes » magiques.

Il s’arrête un instant au bord d’un plan d‘eau gelé, s'assied adossé à une roche grise sublime, écoute le chant des oiseaux qui semblent comme égayés par sa présence.

Un bruit attire son attention. Tuc Tuc Tuc… on dirait un bruit de deux outils métalliques qui s'entrechoquent. Comme un burin frappé par un marteau. Mais ça doit être un tout petit burin, comme ceux de ses … amis lutins qu’il voit de temps en temps en secret la nuit de ses escapades « diamantesques ».

 

Il plisse les yeux et semble deviner, au fond d’une fissure de roche, une lumière vacillante, comme celle d’une bougie. Il s’enfonce dans la roche et longe discrètement un minuscule sentier, irrésistiblement attiré par ce bruit familier.

Tout proche maintenant, il découvre un lutin entouré d’une roche absolument époustouflante. Tout autour de lui se dévoilent des pierres précieuses colorées encore emprisonnées dans la roche. Leurs facettes brillent à la lueur de la bougie, on devine des grenats, des émeraudes, des rubis, des diamants jaunes, roses, des saphirs bleus, oranges, ocres, le lutin n’en revient pas !

Il s’approche encore, et le vieux lutin s’arrête, le regarde, des étoiles plein les yeux.

« Bienvenue petit lutin, je t’attendais. Une fée m’a parlé de ton voyage, et de ta passion pour les pierres précieuses. J’espérais qu’on se rencontre enfin. » Le lutin est sans voix, tant de beautés l’entourent. Et comment la fée a-t-elle pu le…. Enfin peu importe.

Le vieux lutin repris, d’une voix grave et douce en même temps. « Petit lutin, je me réjouissais de voir tes yeux, elle ne m’a pas menti ta fée, tu as bien cette folie dans les yeux, cet amour des trésors que peu de lutins ont encore au fond d’eux. Je sais que tu es pressé, mais… assied toi près de moi. Je vais te montrer ce que je sais. Un jour, tu pourras venir ici à ma place, mais pour l’instant, il faut que tu apprennes un peu encore et… tu dois prendre quelques pierres avec toi, ils en ont besoin là-haut, au village. Tu veux bien ? »

Le lutin a le coeur qui bat fort. Lui. Ici. Avec ce vieux lutin qu’il pensait être une légende. Il existe !

Le petit lutin pose son sac et s’assied, prend un burin et…. La suite restera secrète encore un peu… jusqu'à... demain ;) 

L'histoire de... chapitre quatorze

Notre lutin, après toute une nuit à tailler, percer, sertir, sélectionner les plus belles pierres précieuses, quitte le vieux lutin en lui promettant une chose, revenir très très vite pour découvrir encore plus ce savoir-faire exceptionnel de ce magicien de la caverne aux mille précieux.

Il lui promet aussi une chose, arriver le plus vite possible au village pour déposer les trésors dans les hottes du…. Père Noël… Il va falloir lui faire confiance à ce vieux lutin, et il a vraiment envie de le croire, vu ces merveilles qu’il a dans son grand sac à dos.

 

Notre lutin sautille dans la neige fraîche, les cristaux de neige s’envolent, scintillent de mille feux au soleil. Il continue son voyage en direction du nord, il lui reste encore plusieurs centaines de kilomètres à parcourir et plus que 9 jours pour arriver à temps… Il ne s’en était pas rendu compte tout de suite, mais les heures de jour se faisaient de plus en plus courtes. Le soleil ne pointait son nez que quelques minuscules heures et bientôt notre lutin n’aurait plus de lumière de soleil.

Il arrive maintenant aux abords d’une immense rivière. Il se dit qu’il allait la longer sur plusieurs kilomètres pour lui faciliter la progression qui devient plus difficile avec la neige glacée.

Après quelques heures, il découvre comme une immense carrière, un endroit où la colline semble comme « mangée » par les humains.  Après plusieurs jours dans des paysages purs, naturels, notre lutin se sent presque mal à l’aise à l’approche de cette « civilisation ». Mais la curiosité à nouveau prend le dessus.

Il s’approche de la carrière et découvre des petits hommes qui travaillent une matière grise, brillante, en chantonnant en coeur. Certains creusent la roche pour en extraire une matière presque métallique, mais étrangement « molle », ils la donnent ensuite à 4 bonhommes qui roulent dessus avec leurs corps tout ronds pour aplatir le métal comme une pâte à gâteau, puis d’autres bonhommes prennent ces couches fines pour créer des rouleaux, et enfin d’autres découpent et créent des espèces de boites rondes… Juste à côté, une équipe de bonhommes, avec des pinceaux, dessinent sur des plateaux transparents de sublimes motifs. Des branches, l’envolée de feuilles, des flocons ou encore des illustrations de Rennes, ils semblent vouloir capturer la nature et la figer dans ces peintures.

Et tout au bout de cette chaîne de bonhommes, une jolie lutine s’amuse à découper ces peintures pour créer comme un couvercle pour chacune des boites de métal.

Incroyable, elle les empile une à une, monte ensuite sur une échelle tellement la pile est haute !

Elle a un sourire jusqu’aux oreilles, tellement elle a maintenant une quantité dingue de sublimes boites, prêtes.

Le lutin comprend enfin, c’est un atelier de boites pour ranger les trésors !!! Mais bien sûr, c’est ça ! Juste à côté de la carrière, des rennes sont déjà là, prêts à vite emmener les boites tout là haut, au village.

Notre lutin comprend que ce n’est pas juste un village qui participe à la création des trésors du Père Noël, mais tout un pays, des lutins de chaque région de cette contrée magique qui, en fonction de leur matières premières, de leur savoir-faire, amènent peu à peu chaque élément qui sont ensuite combinés, emballés, et déposés dans les hottes…

Bon cette fois-ci il doit se grouiller, comme il le dit si souvent lorsqu’il doit lui aussi créer ces trésors…. Plus de temps à perdre, le village est encore loin, et quand il voit tous ces lutins, bonhommes, lutines qui mettent toute cette belle énergie à la création de ces merveilles, ça lui donne encore plus de courage d'affronter le…. Grand Nord…

L'histoire de... chapitre quinze

Notre lutin remonte le plus vite possible vers le Grand Nord. La lumière devient de plus en plus faible, le soleil dépasse à peine quelques minutes de l’horizon durant la journée. Il marche dans la nuit et pourtant, grâce aux cristaux de neige qui semblent refléter quelque chose, il a l’impression d’avoir une douce lumière de bougies qui l’aide à trouver sa route. Là haut, les étoiles scintillent, mais on dirait que la douce lueur vient d’ailleurs. La lune est cachée, mais alors de où peut provenir cette lumière?

Il s’arrête un instant et regarde le ciel. Après un petit temps pour adapter sa vue dans la pénombre, il découvre comme un nuage de petits … êtres qui volent en direction d’une colline à quelques kilomètres de là. On dirait des petites elfes, et leurs ailes brillantes dégagent cette douce lumière qui vient faire briller la neige !

Il décide de suivre la même direction et découvre, au pied de la colline, une jolie maison toute ronde, avec un toit en chaume et des murs en bois. Il s’approche, il entend des clochettes qui sonnent sans arrêt, avec un son cristallin. Quelle belle image de découvrir, à l’intérieur, une vieille lutin, avec des petites elfes sur ses épaules, d’autres qui s’envolent, qui arrivent, tournoient autour d’elle.

Au mur, la lutine accroche avec un tout petit clou en métal rouge, des parchemins avec des écritures dorées… La lutine parle un langage très très spécial avec les elfes, qui viennent lui glisser à l’oreille un message dont il ne comprend pas un mot.

A son arrivée, la lutine l’invite à s’asseoir et à observer le bal des petites elfes. Elles tournoient, viennent glisser une à une un message à l’oreille pointue de la lutine, cette dernière écrit avec une encre incolore un mot ou deux sur un parchemin, la petite elfe vient ensuite survoler le parchemin et, en battant encore plus fort des ailes, dépose de la poussière brillante qui colore l’écrit de la lutine. Et à cet instant, l’elfe vient se reposer quelques secondes sur l’épaule de la lutine, et repart.

Notre lutin est captivé par ce spectacle féérique.

Une nouvelle elfe arrive et, lorsqu’elle s’approche de l’oreille de la lutine, cette dernière éclate de rires et un sourire éclaire son visage. La petite elfe semble aussi toute excitée, mais que se passe-t-il ?

Notre lutin ose alors interrompre ce magnifique bal et demande à la lutine si elle peut lui raconter ce qu’elle fait, et pourquoi elle a rit à chaudes larmes.

« Petit lutin, je vais te dévoiler ce secret, car je sais que tu as dans ton sac déjà plusieurs trésors que personne d’autre que les lutins du père Noël n'a le droit de connaitre l’histoire. Promet moi une chose… De raconter cette histoire au village quand tu arriveras, tu le promets ? » Notre lutin promet bien sûr oui, impatient de connaitre l’histoire de la veille lutine.

« Et bien petit lutin, ces petites elfes viennent me raconter les rêves des enfants, des femmes, des hommes de la Terre et j’écris ces rêves sur les petits parchemins que tu vois sur les murs. Ces parchemins, la nuit tombée, s’envolent en direction du Nord et arrivent presque par magie à l’atelier du village. C’est comme ça que les lutins vont pouvoir préparer les cadeaux qui seront déposés dans les hottes du père Noël. »

« Incroyable dit notre lutin. Mais comment s’envolent-ils ? Et qu’est-ce qui t’a fait rire ? »

«La poudre d’ailes des elfes donne l’énergie qui va les souffler jusqu’au village. Dès que la lumière des étoiles auront fait briller les mots écrits. C’est pour ça qu’ils s’envolent la nuit. »

« Et tu sais, il se passe des fois des instants vraiment magiques ici. Tout à l’heure, une petite elfe m’a confié le rêve d’une belle femme, qui rêvait d’avoir une bague gravée d’un dessin qu’elle portait fort dans son coeur, un symbole qu’elle partageait avec son mari, pour avoir un peu de son amour toujours avec elle. Et bien vois-tu petit lutin, j’avais reçu il y a quelques jours un message d’une autre elfe, qui m’avait confié le rêve de son mari, qui rêvait d’offrir à sa douce femme une bague avec ce symbole gravé, pour que leur amour soit partout avec elle. »

« Oui petit lutin, la magie de Noël c’est aussi ça, faire vivre l’amour au delà d’un rêve. »

Le petit lutin reçu le parchemin avec l’écriture dorée, qu’il devra amener lui même au village. Mais attention, il lui faudra le garder précieusement la nuit dans son sac bien fermé, pas que la lumière d’étoiles le fasse s’envoler, car une seule bague doit arriver à la belle. Le lutin repris sa route vers le Nord...

 

 

L'histoire de... chapitre seize

Notre lutin continue sa route vers le Nord. Il longe des lacs gelés, les arbres se font de plus en plus rares, les rennes le regardent passer sans trop d’intérêt. Notre lutin, en voyant ces troupeaux, se laisse rêver de ce voyage en traineau à travers le monde le 24 au soir. Est-ce que ça existe vraiment ? Ça lui semble tellement fou qu’il puisse parcourir la Terre mais… après toutes ces magnifiques rencontres notre lutin ne doute quasi plus que l’impossible soit faisable pour ce sacré père Noël… et sa folle brigade de lutins !

Il continue son voyage en courant mais commence à avoir froid, ses doigts gelés lui rappellent qu’il n’est pas habitué au grand Nord.

Il voit entre les arbres une petite maison dont s’échappe de la fumée. Une hutte chauffée pense-t-il, ce serait bien de demander si il peut s’y réchauffer quelques instants. Il s’enfonce entre les arbres dans une énorme couche de neige super légère. Il entre-ouvre la porte et fait signe à une vieille dame à l’intérieur si il peut entrer et se réchauffer. La vieille dame lui installe un siège à côté du poêle à bois et lui sert un thé brulant. Ici, il a compris qu’en cas de besoin il peut toujours entrer dans une maison. Les Samis sont si gentils, si accueillants, et savent comment communiquer par un simple regard.

La vieille dame reprend alors ce qu’elle était en train de faire à son arrivée. Le lutin découvre l’ampleur de sa tâche. L’entier de la maisonnette est remplie de piles et de piles de gros pulls en laine qu’elle s’amuse à tricoter. Car oui, elle rigole à chaque création. Notre lutin comprend comprend ce qui l’amuse, elle rigole d’imaginer ces lutins qui joueront avec le pompon rouge du nez du Renne sur celui-ci,  la musique que d’autres vont faire à cause des clochettes qu’elle a fixé sur celui-là, ou encore des ribambelles de petits rennes qu’elle s’amuse à créer sur certains pulls en les imaginant bouger en même temps que ces lutins du village à l’atelier, lorsqu’ils les enfileront. Car oui, ces pulls sont pour les lutins, pour qu’ils aient bien chauds pour les dernières heures de fabrication mais aussi et surtout lors du grand voyage !

Des pelotes de laine rouge, verte, dorée, blanche, brune et des montagnes de pompons de toutes les couleurs recouvrent le sol de la maisonnette, et notre vieille dame s’amuse à en prendre une, puis une autre, puis un pompon, en tricotant à vive allure. En réalité, elle devait à l’origine ne faire que de simples pulls, mais elle ne pouvait pas s’empêcher de créer des pulls complètement improbables et de plus en plus extravagants.

Son plus grand bonheur, lui confia la vieille dame, c’est de les entendre rigoler entre eux sur le traineau durant le grand voyage, en comparant leurs pulls, quel bien ça lui fait de les entendre rires !

La veille dame regarde le lutin et vois les yeux brillants. Il avait les larmes aux yeux. Pourquoi lui demande la vieille dame es-tu triste, alors que  je crée des pulls qui devraient te faire rire ?

En plongeant son regard dans les grands yeux du lutin, elle compris, elle a vu ce souvenir si doux, si intense, de notre lutin auprès de sa douce grand maman, au coin du feu ensemble ❤️.

Ni une ni deux, elle prend ses aiguilles à tricoter, une pelote et une autre et une autre, un pompon doré, et en quelques instants notre lutin voit naître un pull tellement joli, avec une famille de lutins auprès du feu, un soir de Noël, qui écoutaient le son des clochettes du troupeau de Rennes qui arrive.

 

Notre lutin, les yeux toujours brillants mais une chaleur intense tout au fond du coeur repris son grand sac à dos et passe la porte, après un dernier regard à cette si douce grand maman.

Il était maintenant prêt à affronter les longues plaines du grand Nord.

L'histoire de.... chapitre dix-sept

Notre lutin parcourt maintenant de longues plaines gelées, un vent glacé fait tournoyer des nuages de neige brillante. Dans cette pénombre du grand Nord, notre lutin est émerveillé comme les cristaux de neige peuvent briller à ce point, et chaque plan d’eau gelé est un spectacle à lui tout seul, avec des reflets bleus, verts, on dirait presque des lacs de pierres précieuses.

Il voit maintenant une forme étrange au loin, ça semble de la glace, comme une construction. Il se réjouit déjà de découvrir à nouveau une création de cette contrée définitivement magique !

 

A l’approche de cette étrange construction, il entend des cris et des rires, une ambiance très festive se dégage des murs de glace qui maintenant se dessinent clairement devant lui. Il entre dans ce « parc » de glace qui semble comme de gigantesques toboggans taillés de glace. Des Samis (habitants de Laponie) poussent, tirent d’incroyables petites… luges… Ils montent tout en haut des toboggans de glace et s’élancent à vive-allure, à chaque contour ils rient, crient, lèvent les bras, ils sont comme fous. Hahahahha, qui a dit que les gens du Nord étaient tristes et ronchons ?

 

Incroyable ces Samis. Tout à coup, notre lutin voit un attroupement autour d’un homme qui est arrivé avec une luge sublime. On dirait une luge de course. En s’approchant, notre lutin comprend que l’homme qui rigole avec les Samis, prêt à s’élancer avec sa luge dans le toboggan, cet homme serait donc, si notre lutin a bien compris un grand grand champion de luge, un des plus grand du pays ! Et lui qui est là, en toute simplicité, à rigoler, faire des photos, raconter sûrement des tonnes d’anecdotes de ses courses, génial, quel si beau tableau de voir ce grand monsieur parmi ce peuple adorable.

Notre lutin serait bien resté avec eux, mais il doit reprendre sa route, il promet par contre de revenir voir ce grand champion, bientôt !

 

L'histoire de... chapitre dix-huit

Notre lutin, en marchant, courant, se rappelle alors sa discussion avec la fée, à l’atelier. Lui qui avait perdu tout espoir, toute énergie de continuer. Lui qui avait perdu la foi en l’existence du Père Noël… Elle ne lui avait pas donné le choix. Il devait aller le rencontrer, le plus vite possible. Sa vie en dépendait, lui avait dit la fée.

Si il avait le moral tout triste au début de son voyage, il avait rencontré tant de gens incroyables, vécu des histoires rocambolesques, féériques, découvert tant de secrets des lutins du père Noël qui, en réalité, sont cachés dans toute la Finlande…

Perdu dans ses pensées, notre lutin semble avoir dévié un peu de sa trajectoire. Il découvre au loin, un immense plan d’eau, il sent l’odeur de l’air marin, iodé, et découvre des grands oiseaux blancs dans le ciel.

Peu à peu il s’approche et comprend qu’il arrive tout au bout du golf de Botnie, un bras de mer qui sépare une partie de la Finlande de la Suède. Quelle incroyable vue, il voit ces vagues puissantes s’écraser contre les rochers, les jets d’eau sur les berges semblent cristalliser en quelques minutes seulement. De magnifiques formes glacées se créent sur les arbres, on dirait presque que les gouttes d’eau créent d’incroyables boules de Noel en glace. Le spectacle est plus beau que tout ce qu’il avait pu voir dans sa petite vie de lutin.

Derrière lui se dresse une ville colorée, qui contraste avec ce paysage bleu glacé. Il se lance alors dans les ruelles si jolies et pourtant… Plus notre lutin avance, plus il ressent comme une morosité, comme si la ville avait perdu son énergie, comme lui, quand il était à l'atelier, il y a quelques semaines déjà.

Il découvre des messages « graffés » sur les murs, sur les bancs, sur le sol. Des panneaux en bois  remplacent de nombreuses vitrines. Il ne croise personne, derrière les vitres il devine de temps en temps un petit bonhomme qui se cache, et qui disparait pour ne pas se faire voir.

Que peut faire notre lutin pour faire revivre cette si belle ville ? Elle a besoin de créer, de vivre, de jouer, rire, pleurer aussi, elle a besoin de spectacles, de dessins, de chants, de danse ! Elle a besoin de magie….

Il compris que lui tout seul il ne pourra pas tout de suite faire quelque chose, mais il se promet de revenir, avec un grand camion, un camion qui pourrait se déplier et créer une scène de théâtre, ou chaque artiste ferait rire, chanter, danser, jouer ce petit bout de monde, jusqu’à ce que eux aussi, puisse redevenir ces lutins qui donnent vie aux rêves.

Le voici déjà à courir en direction du Mont Korvatunturi, il ne lui reste pas beaucoup de temps et la route est encore longue..

La suite, demain !

 

 

L'histoire de... chapitre dix-neuf

Notre lutin est encore si touché de cette ville éteinte, comment est-ce possible de faire descendre l’énergie de toute une ville… pourtant peuplée de merveilleuses personnes… Il reviendra, c’est sûr.

Il continue son périple vers le Nord, pensait pouvoir rejoindre rapidement les grandes plaines glacées, il ressent ce besoin fort de nature, de calme, de sentir l’air froid, les odeurs des arbres, les bruits des rennes qui s’amusent au loin.

Et pourtant le voilà tout à coup face à un spectacle complètement dingue. Une jeune Sami est devant lui, le ventre tout rond se devine malgré les couches de fourrures qu’elle porte pour se tenir chaud. Elle est assise sur un rocher, visiblement fatiguée, peut être déjà des signes que le bébé est proche de voir le jour… mais ils sont tous les deux loin de tout. Comment a-t-elle pu se retrouver au milieu de cette plaine glacée ? Elle le regarde, ses yeux sont remplis de tant d’émotions. Il y voit de l’amour fou, de la peur aussi, et cette magie qu’il avait découvert dans les yeux des Samis qu’il avait rencontré durant son voyage. Et là… notre lutin après ces jours et ces jours à traverser des endroits fous, arides, à affronter ses propres craintes, ses doutes, il a toujours eu la foi d’y arriver, à aucun moment il n’avait douté. Mais là…. Un bébé est sur le point de naître à ses côtés, et vraiment il n’a mais aucune idée de comment faire, quoi faire, la panique le submerge…

 

Il se fait tard et la nuit s’installe, avec le froid qui s’intensifie… Il décide alors d’ouvrir son grand sac, il va bien trouver une solution.

En ouvrant, s’échappe un tourbillon brillant, doré, ouiiiii l’elfe aux rêves, elle était encore là avec le message de la femme, vous vous en rappelez ? Un étoile a suffi à lui donner juste l’énergie de s’envoler, avec le rêve. Le lutin se dit que si il y a bien un moment oû la magie doit opérer, c’est ici et maintenant. Le lutin appelle l’elfe, et lui dit que ce n’est pas le rêve qu’il faut transmettre, mais une demande d’aide à tout le peuple, la nature, les animaux qui sont sûrement tout près, il a besoin d’aide pour ce trésor qui va naître. L’elfe tourbillonne autour du lutin, et il comprend alors que oui, elle va chercher de l’aide. Il la voit disparaitre en direction du Nord…. Le doute s’installe.. Il est seul avec cette future maman, pas d’abri, pas d’endroit pour accueillir ce trésor. Est-ce que l'elfe a vraiment compris son message, a-t-elle une idée de comment l'aider?

Et là il voit arriver un troupeau de Rennes et une veille lutine sur le dos d’un des plus beau renne. Elle a des fourrures avec elle, et une grande sacoche qui semble comme … brillante.

Elle arrive à ses côtés, son regard est si apaisant, oui elle est là et va aider ce petit ange à voir le monde pour la première fois.

Elle installe rapidement des fourrures au sol, et au centre dépose sa sacoche. Elle en sort une grosse boule qui ressemble à une perle remplie de feu. Elle est chaude, dorée.

La Sami s’installe tout près de cette énorme boule chaude, la vieille lutine la recouvre de fourrures chaudes et les rennes se couchent tout autour des deux femmes. Elles le regardent de leurs yeux profonds, il y lit un MERCI, si chaud, si intense. Il sait qu’elle est en sécurité, mais il sait aussi que maintenant il doit laisser la magie de la vie prendre le relai.

Merci petite elfe d’avoir été là.

Notre lutin espère de tout coeur avoir des nouvelles de ce petit bout qui naitra cette nuit, entouré de Rennes et avec l’aide de cette vieille lutine. Il espère ❤️

La magie existe… Il en est maintenant convaincu.

 La suite, demain ❤️

L'histoire de... chapitre vingt et un

Le lutin est excité comme un fou. Il court il court il court, heureux d’arriver bientôt au village, il rêve de son beau projet, son énergie remonte, elle bout dans son p’tit coeur, il la sent frémir dans ses mains, ses doigts… Il repense à sa fée, et oui, elle avait raison de l’envoyer faire ce périple. Plus que la simple rencontre avec le Père Noël, c’est un voyage de vie, un voyage de rêve, un voyage de magie qu’il est en train de réaliser et, il en est sûr, il en sortira encore plus passionné, plus créatif, plus fou, et ça, c’est … la vie :)

Heureux d’avancer dans son voyage, il arrive dans un petit bois tout mignon, avec des épicéas recouverts d’une énorme couche de neige. Il voit entre les branches des lueurs bleues, rouges, oranges, roses, ça lui rappelle le spectacle de la nuit dernière et pourtant la lumière ne vient pas du ciel, il voit une grande roue aussi… Il continue à avancer, et entend une musique, des chants, des rires aussi… ça doit certainement être un groupe de Samis qui fêtent quelque chose !

 

Il s’approche encore et découvre une folle équipe de lutins, tous habillés avec des pulls de la vieille lutine de Noël. Mais que fêtent-ils ?

Il fêtent la nuit le premier jour de l’hiver bien sûr !!

A quoi ressemblent une fête de lutins ?

Imaginez….Une équipe de lutins qui crachent du feu, ceux qui jouent avec des torches lumineuses pour créer des dessins dans la nuit, d’autres qui font du break dance, ou encore celles qui chantent d’incroyables chants de Noël qui résonnent dans la nuit.

 

Oui, ces lutins savent fêter, ils aiment partager, créer, ils vous font penser à qui ?

Notre lutin aime ce peuple, ces Samis, et…. Vu ce qu’il a découvert durant son voyage, il se réjouit d’arriver au village… ça risque d’être très très très très festif… vous vous réjouissez aussi ?

Bon allez petit lutin, encore ….. km. 2 jours et demi. Il faut se… grouiller.

 

L'histoire de... chapitre vingt

Plus que quatre jours, et encore, notre lutin doit si possible arrive tôt le matin du 24, au village, les lutins ont besoin des trésors cachés dans son sac à dos, pour apporter cette touche de magie à plusieurs merveilles qui l’attendent.

Il continue à avancer dans cette immense plaine glacée, sombre et brillante à la fois, sous un ciel étoilé. Il marche, court parfois, il sent le froid qui lui pique le visage, et pourtant au fond de lui il sent cette chaleur intense, comme si une boule d’énergie brulait encore plus en lui qu’avant. Il a retrouvé son âme d’enfant, son envie folle de créer. Il rêve de pierres précieuses comme un feu d’artifice, une création qui scintillerait avec plein plein plein de couleurs. Dans sa tête les images tournent, valsent, pétillent !

Il regarde le ciel et découvre un spectacle époustouflant. Des aurores boréales ont envahi l’horizon, comme des vagues de couleurs, d’un éclat exceptionnel. Il ne peut s’empêcher de marcher le regard capturé par ce spectacle, il tourne sur lui même pour suivre ces couleurs qui valsent dans le ciel, il ne veut perdre aucune seconde de ce trésor de la nature, grandiose.

Il repense alors à son rêve à lui, créer un feu d’artifice, un spectacle qu’il produirait sur un bijou d’exception où il sertirait les pierres précieuses les plus belles du monde.

Sans pouvoir se retenir, il sort de son sac son calepin, et dessine un projet, et un autre, et encore un autre. Il en imagine un comme un festival de couleurs intenses, avec des saphirs, des topazes, des diamants, un festival de rouge, orange, rose, bleu turquoise…

Un deuxième lui vient en tête inspiré de la chaleur des couleurs d’automne qu’il avait eu la chance de vivre en début de son périple dans les forêts au pied du Cervin. Il a envie de beau, de créations, de rendre vie à ses rêves les plus fous, il n’arrive plus à s’arrêter de créer.

Il dessine enfin cet immense feu d’artifice, éclatant de toutes parts, époustouflant… Celui-ci, ce sera son rêve à lui, qu’il amène lui même jusqu’à l’atelier du village, et il va le créer, de ses propres mains, oui il le fera !

 

Il range son calepin et se remet à courir tant il a envie de créer encore encore encore, et surtout concrétiser ce rêve complètement fou !!!

L'histoire de... chapitre vingt-deux

Notre lutin court dans la neige, il sait que le temps presse. Il voit des bâtiments au loin, un panneau en bois marque l’arrivée dans cette jolie ville de Sankylä. Les abords de la ville sont si jolis, on y trouve des petites maisonnettes très colorées, des bleues, des jaunes, rouges, oranges, des teintes qui contrastent avec le blanc glacé de la plaine.

A quelques pas, il voit une hutte construite dans la terre, recouverte de glace et de neige. Il se rappelle, sa première rencontre lors de son périple, lorsqu’il a poussé la petite porte de la hutte en terre, vous vous en rappelez vous aussi ? Le Sami l’avait accueilli, il était transis de froid, et le Sami lui avait offert une boisson douce, sucrée, qui l’avait emmené dans un voyage féérique incroyable. Il voit, en s’approchant, comme un tourbillon doré survoler la hutte. Ouiiii, ce sont à nouveau des petites elfes !  Mais que font-elles là ? Et pourquoi se sont-elles arrêtées, elles devraient aller jusqu’au village !

Il voit que les elfes tournoient, arrivent, puis certaines repartent, il doit se passer quelque chose de spécial dans cette hutte.

Il pousse à nouveau la petite porte de peau, et découvre un lutin si vieux qu’il doit avoir 100 ans au moins ! Son regard dégage une telle douceur, les rides de sourires forment comme des rayons de soleil autour de ses yeux.

Des elfes viennent lui dire des secrets à lui aussi, il écrit son petit papier et l’enroule délicatement, le place dans une immense panier en bois, dans un petit sachet en lin beige.

D’autres elfes viennent et il voit une elfe prendre un petit sachet, une autre un deuxième, comme si les sachets attendent le « feu vert » d’une elfe pour être amené au village.

Le Sami invite notre lutin à s’asseoir quelques petites minutes au coin du feu, il va lui expliquer…

Les petits papiers roulés sont des rêves qui, à priori ne pouvaient pas se réaliser. Mais notre vieux lutin, lui, croit encore plus à la magie, et a lancé une mission à ses elfes. Elles devaient aller découvrir des gens qui aimeraient du fond du coeur permettre que ces rêves impossibles se réalisent. Des gens qui ont simplement comme rêves de rendre d’autres personnes heureuses. Comme une grande famille qui, par solidarité, veut plus que tout le bonheur du monde.

Et bien ces elfes en trouvent, et reviennent voir ce vieux lutin pour réaliser ces rêves impossibles.

Et vous, doutez vous encore que la magie existe ?

Notre lutin n’en doute plus, mais il doit vraiment se dépêcher, il a encore plus de 250km à faire, là le temps presse.

Il remercie d’un regard ce vieux lutin, qui lui confie un petit papier roulé, ce sera sa mission, le donner à un des lutins de l’atelier, il saura lequel… en arrivant.

La suite, demain !

L'histoire de... chapitre vingt-trois

Dernière ligne droite, il lui reste quelques heures pour atteindre le village. Notre lutin traverse des plaines, devine au loin des petites villes qui semblent vraiment trop jolies, rien que leur nom donne envie d’aller les découvrir. En passant près de Tanhua, il longe un magnifique plan d’eau gelé, traverse des collines d’Epicéas, durant plusieurs heures il ne croise que des Rennes qui semblent plus sauvages que ceux qui l’ont accompagné jusque là. Il voit un panneau en bois gravé d’un nom tellement inspirant « Ruuvaoja »… Savez vous ce que veut dire ce nom ? Bon, on vous le dévoilera juste après…

Notre lutin avance, marche, court, il se presse d’arriver, il est si près du village, il sent l’énergie l’envahir, une chaleur qui adouci l’air froid piquant qui lui pique les joues.

 

Il ne lui reste que quelques kilomètres seulement et là, devant notre lutin, des immenses gorges aux parois glacées, et tout au fond, plusieurs mètre plus bas, une rivière complètement gelée. Dépité, le lutin n’a aucune idée de comment passer cet obstacle. Il doit absolument continuer ! Il remonte les gorges, à la recherche d’une passerelle, il doit bien y avoir une route pour rejoindre le village, il ne peut pas abandonner si près du but.

Il marche, marche, marche, épuisé. Il a froid à nouveau, il sent ses doigts commencer à perdre de leur sensibilité, ses articulations lui font si mal. Il s’arrête un instant, s’assied sur un gros tronc d’arbre, prend sa tête entre ses mains. Comment faire, mais comment faire !

Il ouvre son sac, peut être la magie va-t-elle opérer…. Sans trop savoir ce qu’il cherche, il découvre un Thermos que, surement, le vieille lutine a glissé en secret avec la fourrure qu’elle lui avait offert. Il porte à sa bouche et goute un liquide doux, un peu piquant, épicé même. Il est presque…. Chaud. Il continue à boire, sent son regard se troubler, sa tête tourne, il se sent mal, brulant, mais que lui arrive-t-il ?

Il se lève, et voit devant lui se dresser maintenant des piles et des piles de boites métalliques. Son esprit est embrumé par ce breuvage étrange, et pourtant ces boites semblent réelles. Il les touche, elles sont bien là, et peut être qu’elles contiennent quelque chose qui pourrait l’aider !

Il en ouvre une, vide. Une deuxième, vide. Une troisième, encore vide. Et ainsi de suite. Frénétiquement il les ouvre, une à une, elles sont toutes vides, mais qu’est-ce que c’est que cette mascarade ! Il doit y avoir une solution, c’est certain, mais laquelle… après une centaine de boites vides ouvertes, il découvre à l’intérieur un paquet de vis, des boulons, un tournevis…. Et là il comprend. Toutes les boites ont des petits trous sur les côtés, il va pouvoir les mettre bout à bout, et construire une passerelle, oui c’est ça la solution !!!

Il empile, visse, empile, visse, empile, visse et encore encore encore. Ses doigts sont ensanglantés, il continue, il trouve tout au fond de lui les dernières ressources pour y arriver. Après plusieurs heures de construction, il bascule la pile de boites et…. C’est parfait. La passerelle est là, juste devant lui. Fragile mais elle est là. Notre lutin a peur, vraiment.

Il s’assied deux secondes encore, met son sac à dos, le sert fort à son dos, et prend son élan.

3….2…..1…… il s’élance, court court court très vite sur sa passerelle de fortune et saute sur la terre ferme de l’autre côté. Ouf, il y est arrivé. Il regarde la passerelle et….. Elle s’écroule, tombe au fond des gorges glacées dans un immense fracas.

Son coeur bat si fort.

Notre lutin regard vers le Nord. Et s’élance, plus que quelques heures et il y sera.

Demain il doit être arrivé au village, même si il doit courir toute la nuit il doit y être.

La suite, demain….

Ah oui, j'ai failli oublier... ce que veut dire le nom de cette ville « Ruuvaoja » ? Ça veut dire…. Tournevis ;)

L'histoire de... chapitre vingt-quatre 🎄

Notre lutin est glacé, épuisé, il a marché toute la nuit. Son dos, ses articulations, ses muscles, tout son corps est comme tétanisé par le froid, la fatigue. Et pourtant… Au fond de lui bout une énergie folle que le fait tenir bon. Il va y arriver, il le sait. Il est presque transporté hors de lui-même, se voit marcher, comme s'il était hors de son corps.

Il se sent presque… en transe, lorsqu’il revient brusquement à la réalité. Des cloches tintillent juste de l’autre côté de la petite colline qu’il est en train de gravir. Il devine des voix cristallines, il perçoit même….. ouiiiiii, des bruits de métal, de marteaux, de limes, de fraises, des rires aussi, ouiiiii il arrive, il arrive !!!

Il court jusqu’en haut de la colline et un spectacle époustouflant s’offre alors à lui.

Sous un toit des guirlandes lumineuses s’agitent des dizaines et des dizaines de petits lutins en pulls rouges, des collants verts à rayures, des chapeaux pointus qui retombent avec une clochette à leur bout, ils ont de drôles de petits chaussons rouges et verts, hahaha ils sont drôles ces lutins !!!

Certains fabriquent des anneaux en argent, d’autres sont à leur établi recouvert de pierres de toutes les couleurs, d’autres dessinent des étoiles, des hélicoptères, des montagnes sur de jolis anneaux de couleurs, d’autres se lancent entre eux des boites avec de jolis décors d’hiver, ils rigolent en déroulant des petits papiers dorés… ohhhhh le lutin se rappelle alors qu’il a dans son grand sac un de ces petits papiers dorés à transmettre ! 

Il ouvre son sac et attrape le papier et hop hop hop ce papier s’envole comme par magie jusqu’aux mains d’un petit lutin qui lève les yeux, le regarde et éclate de rires. Hahaha, il vient de comprendre que ce petit papier était un rêve double, précieusement gardé par ce lutin qui vient d’apparaitre dans leur village secret. Il le regarde, lui fait signe de s’approcher, car personne normalement ne devrait avoir le droit de voir ce village. Mais il voit que notre lutin porte bien plus qu’un petit message, il a ce coeur de lutin de Noël qui bat, et qui brille tellement qu’on le devine sous son gros pull chaud tricoté par la veille lutin de la hutte.

Notre lutin s’approche et le petit lutin, en secouant sa clochette, lui montre son sac. Il a quelque chose pour lui…. Ouiii c’est juste, il a un petit papier doré que le vieux lutin des rêves impossibles lui avait donné. Il le sort du sac et le lui tend.

Le petit lutin avec son bonnet rouge déroule le papier et regarde à nouveau notre lutin… Il lui dit « joli lutin, ce rêve là, ce sera à toi de le créer ». Notre lutin en comprend pas ce dont il parle. De toute façon il a une autre urgence, donner les pierres précieuses à la lutine qui les attend. Et puis…. C’est cool des lutins, mais… Il est là pour …. rencontrer le fameux Père Noël, enfin, s’il existe vraiment !

Il se précipite dans la direction donnée par les petits lutins, et découvre un peu à l’écart cette jolie lutine, entourée de jolis sacs en velours remplis de pierres précieuses. Il arrive près d’elle, et découvre ses créations. Il ouvre son sac à nouveau, lui donne les petits sachets de velours que le vieux lutin lui avait confié. La jolie lutine le remercie d’un regard et lui montre, dans son sac, ses croquis, elle aimerait les avoir… Notre lutin, surpris, et visiblement sous le charme ❤️, lui sort ses croquis et les dépose délicatement sur son établi. La lutine lui glisse une main sur la joue, tendrement, et lui dit… « à tout bientôt joli luttin, je dois d'abord terminer de donner vie aux rêves les plus fous. »

Notre lutin a le coeur qui bat à 100km/h. Il pourrait bien avoir perdu le fil, le dé à coudre et… ses bretelles sur ce coup. Il s’éloigne en la regardant, s’encouble dans une guirlande, les lutins se mettent à rires à chaudes larmes et lui… aussi :)

Il tente de reprendre ses esprits, mais à quoi bon, quelle douceur cette lutine, il rêve de l’emmener sur le traineau avec lui… Quoi ? Le traineau ? Mais quel traineau, hahaha il rêve tout éveillé maintenant, tout va bien.

Il marche comme attiré comme un aimant par un son de clochettes plus puissant que les autres.

Et là, juste devant lui, un sublime traineau en bois, brillant, de grands sièges recouverts d'épaisses couvertures en fourrures, avec d’énormes boites déjà remplies de milliers de cadeaux, et devant le traineau des rennes si beaux, si puissants, qui semblent excités de la soirée qui approche.

A quelques pas de là, notre lutin voit un feu de bois, et…. Un énorme chaudron en cuivre d’où se dégage une douce odeur de thé à la cannelle. Dans la pénombre notre lutin devine un homme très grand, de larges épaules, notre lutin est ébloui par les flammes du feu mais devine une barbe blanche, et des yeux qui brillent le fixent…. « Petit lutin, vient m’aider à remplir les gourdes pour le voyage » dit le bonhomme d’une voix grave et puissante.

Notre lutin s’approche, impressionné, et … se glisse près de lui, les larmes aux yeux, tant il est ému.

Notre lutin et le bonhomme vont parler, parler, parler jusqu’à ce que tout soit prêt… Et la suite…

Pour l’instant on s’arrêtera là car vous devriez aller dormir les petits. N’oubliez pas de mettre des carottes et un verre de lait dans votre jardin. Ah oui, pour l’occasion, si vous avez des sugus, vous pourriez aussi en mettre près de la cheminée ?

Bonne nuit, la mood family ❤️ prenez soin de vous

C'était l'histoire de votre lutin de Noël